Lors du passage du cyclone Garance, les rafales de vent ont soufflé à près de 200km/h dans les hauts de Saint-Benoit. Dans le secteur de Cratère, le toit de la maison des Nativel n'a pas résisté et a complètement été arraché.
Un toit qui a été retrouvé à plus de 150 mètres de leur domicile, sur le bord du chemin. Lorsque le toit s'est envolé, en l'espace de quelques secondes seulement, toute la famille se trouvait au premier étage.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
"Nous la viv' le cyclone sans toit dans les toilettes"
"Tout le placo la effondre su nous, tout' z'affaires té vol partout, raconte Aurélie. Nous la couru vitement dans les toilettes pou essaye protège à nous et du coup, nous la viv' le cyclone sans toit dans les toilettes et nous la eu très très peur..."
Aurélie se dit "complètement détruite". Mais elle reconnaît que "l’essentiel c'est que nous lé toujours en vie". Il faut désormais tout recommencer alors que la magnifique demeure avait été construite il y a seulement deux ans.
Piégés au milieu des débris de la maison
Julien Nativel et sa famille a dû s'extirper de la maison au milieu des débris de la maison. "Mi lété pieds nus et ma lavé trois morceaux de verre bouteille dans les pieds. Mi té obligé marche dessus !", confie-t-il.
À cela s'est ajoutée la peur que tout s'effondre sur eux. L'expert de l'assurance s'est déjà déplacé à leur domicile et celui-ci estime qu'il faudra raser le premier étage. Julien s'interroge à présent sur la qualité de la construction. "Mi pense que les constructeurs de maintenant devraient se remettre en question", lâche-t-il.
Un quasi-retour à la normale ?
Aujourd'hui, le couple tente de surmonter cette épreuve avec le soutien de leurs proches. Un couple qui s'estime aussi oublié par les autorités, et en particulier par la municipalité. Elle déplore qu'aucun élu ne soit venu les rencontrer depuis le passage du cyclone.
C'est tout le département qui panse ses plaies plus d'une semaine après le passage de Garance. Grâce aux efforts des équipes d'EDF, 97% de la population a à nouveau accès à l'électricité. S'agissant de l'eau courante, la préfecture parle d'un quasi-retour à la normale.