Saint-Benoît : la Cirest mène un atelier d'échanges autour de la gestion de l'eau

Réunion de crise sécheresse Cirest - Saint Benoit
L'année 2025 est marquée par un épisode exceptionnel de sécheresse. L'Est est particulièrement touché par ce phénomène. Une semaine après le comité sécheresse, la Cirest dresse, ce mercredi 12 février, un état des lieux sur son territoire.

Cette année 2025 est marquée par un épisode exceptionnel de sécheresse. Une semaine après le comité sécheresse, la Cirest dresse, ce mercredi 12 février, un état des lieux sur son territoire. L'Est est particulièrement touché par ce phénomène, la crise est loin d'être terminée. 

Les explications de Réunion la 1ère : 

Plateau - Réunion autour de la sécheresse à la Cirest

Du jamais vu depuis 54 ans

La ressource en eau est au plus bas. L’Est est particulièrement touché par la sécheresse. Le territoire connaît un déficit de pluie de 74% entre décembre 2024 et janvier 2025. L'Est n'avait pas connu de saison aussi depuis 54 ans.

Ces 12 derniers mois, on note 38% de déficit de précipitations.
Ce matin, les élus de l’intercommunalité de la Cirest se sont réunis au siège, à Saint-Benoit, pour évoquer ces problématiques et faire un point d’étape sur les actions menées ces derniers mois pour faire face à cette crise. 

Quelles solutions ? 

L’Est sera encore déficitaire en précipitations ces prochains mois et ce manque de pluie, même s’il est va inévitablement impacter les ressources souterraines. Les récentes averses ne suffisent pas. Pour préserver les abonnés des coupures d’eau, tous les élus reconnaissent qu’il y a urgence à réaménager le territoire, à revoir les infrastructures.

Les projets vont s'étaler dans le temps."Certains vont consister à rechercher de nouvelles ressources, avec des équipements adaptés, on a des projets sur le renouvellement de réseaux", explique Patrice Selly, président de la Cirest. 

Des travaux seront engagés cette année à Saint-André pour renforcer la capacité de production du forage de Ravine Creuse. Ça va soulager la distribution d'eau.

Laurent Jean-François, directeur eau et assainissement à la Cirest

Des études de faisabilité sont en cours notamment pour installer de nouveaux forages sur certains sites et pour créer "une autoroute de l’eau".

Une canalisation d’une trentaine de km entre la rivière de l’Est à Sainte-Rose et Saint-Benoit. Le coût de ces projets estimés à plusieurs dizaines de millions d’euros.

Plus d'1 million d'euros pour la Cirest

Cette crise de l’eau dans l’Est coûte cher à la CIREST : 1 300 000 d'euros pour pallier la pénurie à Saint André et Salazie. L'intercommunalité a dû gérer des distributions de bouteilles d’eau, payer des coûts pour l’unité de désalinisation et l’installation de citernes. Cette somme impacte forcément le budget 2025 de la Cirest. Son président, Patrice Selly,  va donc demander la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle pour compenser les pertes.

A elle seule, la Cirest ne peut évidemment pas supporter l'ensemble de ces investissements. Il faut une mobilisation commune de l'ensemble des ressources financières disponibles.

Patrice Selly, président de la Cirest