C'est le petit nouveau de la flotte des bus de la Citalis. Un bus 100 % électrique du constructeur Mercedes va sillonner dans les prochaines semaines les différentes lignes du réseau du transport urbain. Une phase de test, avant d'envisager un remplacement progressif du parc.
Mardi 21 janvier, élus locaux, agents et quelques usagers sont montés à bord du véhicule pour son trajet inaugural.
Regardez le reportage de Réunion la 1ère :
"Plus silencieux, plus confortable, et la maniabilité, c'est pareil" commente Hugues, 25 ans de métier, et premier chauffeur à emporter avec lui des passagers dans ce premier bus expérimental. "C'est agréable, on va en profiter un maximum."
"Bien pour la planète"
"Ça fait plaisir, on en a tellement parlé. C'est bien pour la planète", apprécie ce passager.
Le choix de la station du Chaudron comme premier arrêt, au pied du téléphérique Papang, n'est pas anodin. "C'est l'intermodalité. On est entré dans la transition écologique, la transition énergétique" jubile Gérard Françoise, président de la SODIPARC.
Mais malgré les faibles décibels émis, zéro émission et une autonomie de 250 km, le bus 100 % électrique va encore devoir convaincre les collectivités tempère Jean-Pierre Marchau, délégué aux transports à la CINOR, qui ne donne pas encore de calendrier d'équipement du réseau.
"Extrêmement coûteux"
"Il y a deux problèmes à résoudre", note l'élu. "D'abord, comment ça va se comporter en milieu tropical, pendant la saison chaude notamment, et, deuxièmement, les ressources financières parce que c'est extrêmement coûteux." À près de 800 000 euros l'unité, c'est environ trois fois plus qu'un bus classique.
Ericka Bareigts, la maire de Saint-Denis, apprécie en tout cas la discrétion du véhicule."Le bruit, c'est anxiogène. Dans le téléphérique il y a du silence et ça se passe très bien."
Moins de bruit aussi pour les riverains, mais également... pour les piétons qui devront redoubler d'attention à l'approche de ce géant des routes. "D'où l'intérêt de faire beaucoup ça aussi sur le TCSP qui ira jusqu'à Sainte-Suzanne", imagine déjà la maire de Saint-Denis.