Les agressions se multiplient à La Réunion. Dernière en date, celle survenue aux abords du lycée Antoine Roussin à Saint-Louis. Une adolescente et son père ont été violentés par une bande de jeunes, le 24 janvier dernier, aux abords du lycée Antoine Roussin à Saint-Louis. Le père de famille a été menacé avec une arme factice.
Regardez le reportage de Réunion la 1ère :
"Cible d'un guet-apens"
Depuis 10 jours, Lise, scolarisée au lycée Antoine Roussin à Saint-Louis, ne va plus en classe. L'adolescente de 15 ans est traumatisée par l'agression qu'elle a subie avec son père le 24 janvier. Lise, a été, dit-elle, "la cible d'un guet-apens sur fond de rivalité amoureuse".
Lise et son copain se font prendre à partie par l'ex copine de ce dernier ainsi qu'une dizaine de jeunes : "Mon copain les a vu, il m'a dit de faire demi-tour pour ne pas les croiser donc on est remonté", raconte Lise. Elle appelle alors son père pour les récupérer, mais père et fille croisent les jeunes agresseurs. "Ils ont commencé à donner des coups dans la vitre de la voiture", poursuit-elle.
L'agression fait suite à de nombreuses insultes et menaces sur les réseaux sociaux.
Menacé avec une arme factice
Lise affirme avoir été "rouée de coups de poing et de claques". Pour la défendre, son père "jette un morceau de bois par terre pour éloigner les jeunes. C'est à ce moment-là que l'un d'eux pointe un pistolet sur mon mari", explique Marie, la mère de famille. Très affecté, le père de Lise n'arrive plus à en parler.
L'arme est factice, mais aux moment des faits la victime ne le sait pas.
Jugement en août
L'homme armé est majeur, il est pour l'instant libre et sera jugé en août prochain.
La justice ne reproche rien à ses acolytes mineurs, la mère de famille est outrée."La gendarmerie m'informe qu'on ne peut rien faire contre des mineurs", s'écrit-elle.
Aujourd'hui ces mineurs sont dans la nature. Même celui qui a pointé le flingue sur mon mari est libre, il peut s'approcher de ma fille, de mon mari !
Marie, la mère de famille
La famille sera présente le jour du procès. Elle compte demander des dommages et intérêts. "C'est difficile parce qu'on se sent impuissant, en colère contre cette justice française, quand on est jeune on a le droit de faire ce que l'on veut et ce n'est pas normal", déclare Marie.
Suivi psychologique
Toute la famille est traumatisée par cette agression. Lise et son père sont suivis par un professionnel. "Pour ma fille c'est très dificile psychologiquement. Les agresseurs mènent leur "best life", pendant que ma famille est à la maison", déplore Marie.
Aujourd'hui c'est nous qui sommes impactés, il y a plusieurs familles dans cette situation. Je les invite à porter plainte, il faut qu'on se bouge pour retrouver une sérénité.
Marie, mère de famille
Délinquance grandissante
Ces violences en bande inquiètent les autorités. Un fonctionnaire de la Préfecture a été frappé sur le secteur du Moufia il y a 15 jours.
Le Préfet a déjà fait quelques annonces pour éradiquer cette délinquance, notamment le renfort des forces de l'ordre sur le territoire.
Une réunion à huis clos est prévue ce jeudi 5 février en préfecture pour évoquer le sujet.