Ce vendredi au CREPS (Centre régional d'éducation populaire et de sport) de Saint-Paul, les adolescents en vacances ont eu du pain sur la planche. Du pain, ou d'autres aliments, littéralement.
Répartis en plusieurs équipes, ils ont participé à un challenge culinaire leur exigeant de préparer un menu gourmand, mais aussi sain, pour 30 convives, dans un temps limité.
Arancini à la sardine et wraps au poulet
Camille, venue de la Ravine-des-Cabris à Saint-Pierre, "aime bien cuisiner". Désormais, elle maîtrise la réalisation des wraps au poulet croustillant, qu'elle s'est appliquée à faire avec son équipe.
Eric lui, s'est attelé à la confection des arancini, des boulettes de riz "avec de la sardine et des herbes, pour recycler les restes dans la marmite". En dessert, l'ananas péi était mis à l'honneur sous forme de crumble, accompagné d'une petite salade de fruits.
"Un format ludique"
Ces recettes et les conseils pour les réaliser, tout comme le matériel, leur a été fourni par "Pépé José", la société organisatrice de ce défi gourmand. Pour Mickaël Rivière, son fondateur, il s'agit de "proposer des recettes originales, de cuisine du monde, revisitées avec des produits locaux et de manière healthy, sous un format ludique".
En ligne de mire d'un tel atelier, l'éducation à une alimentation plus saine.
Des menus qualitatifs
Tout était fait ce jour-là pour que ces adolescents de 12 à 17 ans incluent à leur menu des aliments meilleurs pour leur santé, respectant les recommandations en termes de nutrition, mais au coeur de recettes d'inspiration "fast-food".
"On a élaboré des menus qui ressemblent à de la fast-food, que les jeunes aiment beaucoup, mais fait-maison et plus qualitatif. (...) Ca va être de la slow food du coup !"
Victoria Truphemus, diététicienne chez "Pépé José"
Parmi les ingrédients utilisés, "des légumes, des légumineuses, des poissons gras et riches en omega 3 comme la sardine, des fruits locaux...", énumère Victoria Truphemus, diététicienne en alternance actuellement au sein de la société "Pépé José".
La friture ? Une fois par semaine
Elément incontournable de la fast-food, la friture était elle aussi présente. Mais en petite quantité. "De temps en temps c'est permis, la recommandation c'est d'en manger une fois par semaine", sourit la diététicienne.
L'objectif du jour était, au-delà d'apprendre à ces jeunes Réunionnais quelques recettes "healthy", d'opérer une "reconnexion avec la cuisine, le fait de toucher les aliments" et de "leur faire goûter des aliments qu'ils n'ont pas forcément l'habitude de manger".
De bonnes habitudes nécessaires au regard des chiffres : à La Réunion, plus de 25% des élèves, en 6ème, sont en surpoids ou en situation d'obésité.