Ce jeudi 12 mars, une femme a été mise en examen dans l’affaire du bourrage d’urne à Saint-Pierre. A trois jours des municipales, la colistière du maire sortant est suspectée d’avoir participé à une fraude lors des élections européennes. Une annonce que dénonce son avocate.
•
Les faits se seraient produits lors des élections européennes dans un bureau de Pierrefonds, dans la commune de Saint-Pierre. Une vidéo montre un bourrage d’urne. Des bulletins glissés en faveur du candidat Les Républicains.
Trois personnes avaient été auditionnées. Mercredi dernier, trois autres personnes qui tenaient le bureau de vote en question ont été interpellées dans ce dossier et placées en garde à vue.
Parmi elles, Patricia Tayllamin, 28ème colistière de Michel Fontaine, a été mise en examen pour des faits de " modification des résultats d’un scrutin par acte frauduleux dans un bureau de vote ".
Dans un communiqué, la procureure de Saint-Pierre ajoute que Mme Tayllamin est placée sous contrôle judiciaire, avec interdiction de tenir un bureau de vote.
Afin de mesurer l’ampleur des fraudes, les investigations ont concerné l’ensemble des bureaux de vote, 92 au total, avec les auditions de plusieurs centaines d’électeurs, c’est ce qu’a expliqué Caroline Calbo, la procureure.
L’information judiciaire avait été ouverte le 4 octobre 2019, et de nombreux mois d’investigations seront encore nécessaires pour pouvoir prendre la mesure de la fraude, ajoute la procureure.
L’affaire tombe mal, c’est d’ailleurs la raison pour laquelle l’avocate de Patricia Tayllamin, Me Stéphanie Panurge, a réagi dès l’annonce de la mise en examen. Elle se pose ainsi des questions sur l’opportunité de telles poursuites en cette période électorale.
Elle fait part, dans son communiqué, de sa surprise quant au calendrier, " à trois jours d’une élection ". Elle estime qu’il s’agit là d’une " violation de la présomption d’innocence ". Et de conclure : " tout cela est une manipulation orchestrée hors vie judiciaire, en opposition même à la libre expression du suffrage ".
Reste à savoir si cette mise en examen aura une incidence, ou pas, sur les prochaines échéances électorales, et si oui, dans quel sens.
Trois personnes avaient été auditionnées. Mercredi dernier, trois autres personnes qui tenaient le bureau de vote en question ont été interpellées dans ce dossier et placées en garde à vue.
Une élue mise en examen
Parmi elles, Patricia Tayllamin, 28ème colistière de Michel Fontaine, a été mise en examen pour des faits de " modification des résultats d’un scrutin par acte frauduleux dans un bureau de vote ".
Dans un communiqué, la procureure de Saint-Pierre ajoute que Mme Tayllamin est placée sous contrôle judiciaire, avec interdiction de tenir un bureau de vote.
L’enquête sur la fraude se poursuit
Afin de mesurer l’ampleur des fraudes, les investigations ont concerné l’ensemble des bureaux de vote, 92 au total, avec les auditions de plusieurs centaines d’électeurs, c’est ce qu’a expliqué Caroline Calbo, la procureure.
" Les investigations ont confirmé l’importance du processus de fraude, qui semble avoir bénéficié à une seule des listes en présence ", affirme-t-elle.
L’information judiciaire avait été ouverte le 4 octobre 2019, et de nombreux mois d’investigations seront encore nécessaires pour pouvoir prendre la mesure de la fraude, ajoute la procureure.
" Une violation de la présomption d’innocence " pour la Défense
L’affaire tombe mal, c’est d’ailleurs la raison pour laquelle l’avocate de Patricia Tayllamin, Me Stéphanie Panurge, a réagi dès l’annonce de la mise en examen. Elle se pose ainsi des questions sur l’opportunité de telles poursuites en cette période électorale.
" La Défense s’étonne des méthodes scandaleuses, proscrites par Monsieur le Procureur Général lors de son audience solennelle sur " l’instrumentalisation de la justice " pendant la période électorale, qui ont prévalu dans le traitement judiciaire de Mme Tayllamin alors que ne lui ont été posées que très peu de questions sur une dizaine d’électeurs ", s’étonne l’avocate.
Elle fait part, dans son communiqué, de sa surprise quant au calendrier, " à trois jours d’une élection ". Elle estime qu’il s’agit là d’une " violation de la présomption d’innocence ". Et de conclure : " tout cela est une manipulation orchestrée hors vie judiciaire, en opposition même à la libre expression du suffrage ".
Reste à savoir si cette mise en examen aura une incidence, ou pas, sur les prochaines échéances électorales, et si oui, dans quel sens.