Sécheresse à La Réunion : à Saint-Pierre, les fruits de la passion de Jean-Bernard Maratchia en souffrent

Les sols manquent d'eau et les maraîchers en payent les conséquences. 
À la Ligne Paradis à Saint-Pierre, les fruits de la passion de Jean Bernard Maratchia portent les stigmates de la sécheresse. Cette année, impossible pour l'agriculteur d'exporter sa production. 

Regardez le reportage de Réunion la 1ère : 

"Lé en train de crever"

À La Réunion, toutes les cultures souffrent de la sécheresse. Jean-Bernard Maratchia, planteur de canne, a diversifié sa production. Depuis quatre ans, il cultive des fruits de la passion dans son champ à Saint-Pierre. L'agriculteur est inquiet, il voit ses fruits dépérir à cause d'un manque d'eau. 

Comme il y a des coupures d'eau, les plantes lé entrain de crever.

Jean-Bernard Maratchia, agriculteur

Sa parcelle est équipée d'un système d'irrigation automatique mais il n'y a pas assez d'eau. D'habitude le goutte-à-goutte fonctionne une heure trente le matin, et une heure trente l'après-midi, mais en ce moment c'est uniquement tous les deux jours. 

Une faible récolte

L'île compte une vingtaine d'hectares de plantations de fruits de la passion.

Chez Jean-Bernard Maratchia, les précipitations de ces derniers jours ne suffisent pas à sauver sa saison. Les récoltes s'annoncent maigres chez ce producteur.

D'habitude à cette saison, les fruits sont de couleur pourpre, là ils sont encore verts. "C'est un fruit qui a été bien nourri pourtant, en plus mi utilise de l'engrais bio, mais les fruits sont verts, il manque d'eau", déplore-t-il. 

Ils sont vraiment impactés par la sécheresse, on le voit bien. La récolte sera perdue et il y a un paquet de fruits verts sur la parcelle.

Jean-Bernard Maratchia, producteur de fruits de la passion

Des prix en hausse

Cette année, pas de volume et pas d'exportation pour cet agriculteur, il faut donc s'attendre à des conséquences sur le prix et la quantité du fruit sur les marchés. Les premiers fruits de la passion étaient vendus à 18 euros le kilo en début de saison. 

Ça va être compliqué pour moi parce que je ne vais pas exporter vers Paris, financièrement ça va être dur parce qu'un plant de fruit de la passion est quand même coûteux.

Jean-Bernard Maratchia, agriculteur

De même pour les cannes à sucre de Jean-Bernard Maratchia, elles souffrent aussi du manque d'eau. "Je me demande vraiment si on va atteindre une tonne de canne cette année", se questionne-t-il. 

Comment nourrir La Réunion dans les années à venir ? Il faut que tout le monde fasse des efforts pour économiser l'eau.

Jean-Bernard Maratchia