De nouveau réuni le 8 janvier en préfecture, le comité sécheresse n'a évidemment pas constaté d'amélioration de la disponibilité de la ressource en eau à La Réunion, alors que les prévisions météorologiques "laissent craindre une situation de sécheresse persistante."
Au contraire, la situation s'est même fortement dégradée dans plusieurs communes, dont certaines ont atteint des seuils critiques s'agissant de leurs eaux souterraines ou superficielles, voire les deux.
Six communes en crise
Alors que seules les communes de Sainte-Marie et Saint-André avaient atteint le niveau de crise lors du comité du 11 décembre dernier, c'est désormais le cas pour quatre communes supplémentaires : Bras-Panon, La Plaine-des-Palmistes, Salazie et Le Port. D'autres sont au niveau de l'alerte renforcée, comme Saint-Benoît, La Possession ou Cilaos.
Ces niveaux d'alerte justifient l'application de mesures de gestion définies par l'arrêté préfectoral du 11 décembre, alors que des coupures quotidiennes sont organisées dans des quartiers entiers de Sainte-Marie, Saint-André, Salazie et Cilaos et que d'autres, "plus ponctuelles sont à craindre comme à Bras-Panon ou La Plaine-des-Palmistes", prévient la préfecture.
"Niveau alarmant"
"Le niveau des ressources est alarmant dans ces secteurs, et les autorités gestionnaires du réseau sont en alerte" soulignent les services de l'Etat, alors que le comité sécheresse a demandé "la mise en œuvre des mesures générales de restriction des usages de l'eau."
Celles-ci sont rappelées dans l'arrêté spécial pris par le préfet le 17 janvier, en fonction du niveau d'alerte et de la catégorie d'usagers (particuliers, collectivités, entreprises ou exploitants agricoles).
Réduction des consommations non-essentielles
Appelant "tous les Réunionnais à une forte vigilance et à la réduction des consommations non-essentielles", le préfet a demandé aux services de la police de l'environnement de renforcer les contrôles.