Nouveau coup de théâtre dans le feuilleton à rebondissement de la SPL Estival. Alors que la Direction de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités (Deets) avait rejeté une première version du plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) présenté par la société pour sauver son activité de transport public, il semble qu'elle ait accepté la deuxième proposition.
Un plan revu à la marge
Selon nos informations, la Deets aurait validé mardi 21 janvier, la nouvelle version du PSE proposé, ouvrant la porte à une poursuite d'activité et une limitation de la casse sociale.
Malgré l'opposition des principaux syndicats de la société publique locale, dénonçant un coup de pression de la Cirest ayant appelé en début de semaine "à la responsabilité de chacun pour préserver l'avenir de la SPL Estival", la Deets aurait accepté cette nouvelle mouture du plan.
Un plan pourtant révisé seulement à la marge, avec un nombre de catégories de personnels ramené de 27 à 25. Il prévoit toujours 24 suppressions d'emploi sur 127, et des diminutions de salaires pour plusieurs postes.
En redressement depuis août 2023
Les syndicats dénonçaient justement des "licenciements ciblés" et une restructuration aux portées mal évaluées quand la Cirest, elle, agitait le chiffon rouge de la liquidation pour le cas où son plan serait rejeté.
Cette validation vient néanmoins ouvrir la porte à la survie de la société des transports publics de l'Est, en redressement judiciaire depuis août 2023 avec un passif de plus de 3 millions d'euros, pour partie attribué aux dérives financières et organisationnelles présumées de son président-directeur général Ludovic Alamélou, révoqué en juillet 2023.
Rendez-vous au tribunal
Reste que les licenciements pour motif économique pourraient faire l'objet de nouvelles procédures contentieuses, alors que salariés et partenaires sociaux dénoncent une situation liée à des malversations commises au sein de l'entreprise plutôt qu'au contexte économique.
Le 12 février prochain, la SPL présentera au tribunal de commerce son plan de sortie de procédure collective, pour une décision attendue le 19 février.