Réunis lundi 27 janvier à l'appel du syndicat Force Ouvrière Territoriaux, près de 130 employés communaux du Tampon ont manifesté ce matin devant l'Hôtel de Ville, avant de lancer un cortège en direction du rond-point des Chandelles.
"Aucune perspective pour les contractuels"
Étaient notamment mobilisés des agents du CCAS, de la Caisse des écoles et de police municipale.
"Notre priorité, c'est pour les contractuels de la mairie qui sont les plus nombreux, 70 à 75 % de contractuels dont les salaires sont figés. Nous avons des permanents qui travaillent dans la collectivité, mais pour ces gens-là, il n'y a aucune perspective de carrière" souligne Jeannick Legros, secrétaire général FO, intervenu ce matin sur Réunion la 1ère.
Regardez le reportage de Réunion la 1ère :
Ils réclament pour ces agents précaires des augmentations de salaires, et déplorent cette absence de visibilité. "Nous le dénonçons et nous revendiquons dans un premier temps une réévaluation salariale pour ces agents, et dans un deuxième temps un plan de titularisation pour ce personnel", explique le représentant syndical.
Police municipale sous-dimensionnée selon FO
Derrière une pancarte "Police municipale en colère", le cortège pointe aussi le manque de moyens alloués à la police municipale, composée d'une vingtaine de fonctionnaires.
"Les effectifs de police s'apprécient par rapport au nombre d'habitants. On se targue d'avoir une population qui augmente au Tampon, quasiment 80 000 habitants, et il faut un policier pour 1 000. Avec 23 policiers au Tampon, nous sommes vraiment en dessous des effectifs attendus", argumente Jeannick Legros.
Pour l'heure, les manifestants n'ont pas eu de réponse de la municipalité.
"Engager des discussions sérieuses"
"On n'a pas eu de contact avec M. le maire pour l'instant. Nous avions pourtant déposé un préavis assez large justement pour précipiter cette négociation, ce que nous n'avons pas eu et c'est dommage", déplore le représentant FO.
"Nous exhortons le maire à engager immédiatement des discussions sérieuses et respectueuses avec les représentants syndicaux, et nous insistons sur un plan de titularisation pour résoudre ce conflit et redonner un climat de confiance", conclut le syndicaliste.