La taxe de séjour est revue à la hausse pour les hôtels réunionnais

La taxe de séjour est revue à la hausse pour les hôtels réunionnais.
Depuis le 1er janvier, la taxe de séjour a augmenté à La Réunion et ne fait pas l’unanimité. Elle est ensuite reversée aux intercommunalités. Explications.
Jacques, un retraité, a réservé dans une résidence hôtelière en 2018 à un certain tarif. A La Réunion pour trois mois, sa note va cette fois être plus élevée que prévue d’environ 135 euros. La taxe de séjour a augmenté. "C’est un peu la mauvaise surprise du jour", confie Jacques Méchain qui a l’habitude de passer ses trois mois d’hiver métropolitain à La Réunion. "C’est une douche froide pour nous, des fidèles de La Réunion depuis huit ans. C’est dommage".

La taxe de séjour est harmonisée et revue à la hausse pour les hôtels réunionnais. Les nouveaux tarifs sont appliqués depuis le 1er janvier et ne font pas l'unanimité. Payée par les voyageurs, l’argent de cette taxe est reversé aux intercommunalités.

Regardez le reportahe de Thierry Chapuis : 
©reunion
 

"Injuste"

Pour les établissements non classés, la taxe forfaitaire de 31 centimes par personne et par nuitée passe en 2019 à 5 % du coût hors taxe de la nuité, plafonnée à 2 euros 30. "Une mesure injuste par rapport aux hôtels étoilés", estime Yves Sculier, hôtelier, président de l'association Défit Réunion. "Un texte de loi proposait une taxe entre 1 et 5 % du chiffre d’affaire et le TCO a décidé de mettre au maximum à 5%. Cela veut dire que le client va payer une taxe de séjour supérieure à celle d’hôtels cinq étoiles, c’est inimaginable, ce n’est pas logique".
 

Harmoniser pour faire évoluer

Pour harmoniser la taxe de séjour sur toute l’île, l’Ile de La Réunion Tourisme et les intercommunalités ont appliqué cette mesure conformément à la loi de finances rectificative pour 2017. Pour John Gangnat, directeur général adjoint du TCO, "faire avancer ce taux à  5% a pour but de veiller à ce que ces établissements puissent progressivement évoluer vers un hébergement classé pour avoir sur le territoire un panel d’offres d’hébergements homogène allant d’une à cinq étoiles".

La mesure s’applique partout en France et aux Antilles.