Malgré un début d’année difficile avec le cyclone Belal, retardant l’arrivée des premiers touristes de l’année, La Réunion enregistre un nouveau record de fréquentation en 2024. Après celui de 2023, avec 556 089 touristes accueillis, La Réunion améliore sa fréquentation de 445 visiteurs.
Un chiffre en légère augmentation, note Patrick Lebreton, président de l’IRT, Ile de La Réunion Tourisme, qui souligne le retard pris avec le passage du cyclone Belal en début d’année.
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Des touristes venus en majorité de l’Hexagone
Les touristes extérieurs viennent principalement de l’Hexagone, soit 80,8%. 11,6% viennent de l’Océan Indien, 5,8% de l’Europe et 1,8% du reste du monde. La clientèle d’agrément représente 49% des visiteurs extérieurs, la clientèle affinitaire 43% et la clientèle d’affaire 6 %.
L’hébergement chez des parents ou des amis est privilégié par 43,6% des visiteurs, les locations saisonnières représentent 24,8% et les hôtels classés 19,2%.
Le logement est la principale dépense des touristes extérieurs, à haute de 40% de leur budget en moyenne. Vient ensuite la location de voiture, pour 22,3% du budget, les restaurants pour 14,9%, les loisirs et excursions pour 6,7% et enfin les cadeaux et souvenirs pour 5,5%.
Des recettes touristiques en baisse
Un retard de deux mois " bien rattrapé " en termes de fréquentation, indique Patrick Lebreton. Le chiffre d’affaires est en revanche en baisse, du fait du contexte global marqué par l’inflation notamment.
Les voyageurs manifestent davantage de prudence face aux dépenses. La durée moyenne de séjour reste stable, autour de 18 jours. Evaluées à 468,8 millions d’euros, les recettes touristiques diminuent donc de 1,9% par rapport à 2023.
Des contraintes majeures risquent de compliquer la tâche, telles que la probable hausse du prix des billets d’avion. Pour l’éviter, l’IRT sensibilise les députés de La Réunion pour qu’ils agissent en faveur d’une exonération des Outre-mer.
Une capacité hotellière développée
Patrick Lebreton souligne que le prix " important " du billet d’avion n’empêche pas les clients extérieurs de venir. Nouveaux hôtels, rénovation d’établissements, des moyens ont été mis pour développer la capacité hotellière de La Réunion.
Reste à travailler sur le type d’offres disponibles en cours de semaine, là où " il y a un véritable vide " de l’occupation, indique le président de l’IRT. La clientèle locale est ciblée. Mais depuis la crise Covid, les touristes réunionnais ont repris l’habitude de voyager vers l’extérieur.
En 2024, 140 000 Réunionnais se sont rendus à Maurice. Les recettes du tourisme local sont ainsi en forte baisse, ce qui s’explique par une diminution de 15,8% des séjours touristiques des Réunionnais à La Réunion.
En 2025, l’IRT devient le CRT
L’IRT ambitionne de dénicher de nouvelles clientèles et de marchés plus diversifiés, et veut " continuer sa montée en gamme et en qualité ". La biodiversité, la préservation de ses paysages, ainsi que la valorisation de la culture et des habitants de La Réunion sont des axes prioritaires pour l’IRT.
En milieu d’année, la structure disparaîtra au profit du Comité Réunionnais du Tourisme. Le nouveau CRT regroupera l’IRT, la FRT, ou Fédération Réunionnaise du Tourisme, ainsi que la Région, le Département, les communautés d’agglomérations, les communes touristiques et les professionnels réunionnais du tourisme. Au 1er mai, l’IRT et le FRT disparaîtront au profit de cette structure unique.