Tribunal correctionnel : le procès des élagueurs fauchés en 2012 débute demain

Cela fait huit ans que les familles des victimes attendent ce procès. Un procès reporté à septembre prochain.
Après huit longues années de procédure, le conducteur qui a mortellement fauché trois élagueurs sur la quatre voies de Sainte-Marie en septembre 2012 sera à la barre demain matin. Cet homme, âgé aujourd'hui de 49 ans, doit répondre d'homicide involontaire.
Renvoyée une première fois le 14 février dernier, à la suite d'un mouvement de grève des avocats, l'affaire sera donc jugée demain, au tribunal correctionnel de Champ Fleuri. Placé sous contrôle judiciaire, l'auteur présumé de cet accident mortel comparaîtra libre.
  

2012 : trois élagueurs mortellement fauchés


Le 24 Septembre 2012, ce quadragénaire roule sur la quatre voies de Sainte-Marie, en direction de Saint-Denis, lorsqu'il perd le contrôle de son véhicule et se déporte vers la bande d'arrêt d'urgence. Là, où travaillent des employés d'une société d'élaguage. Trois hommes âgés de 27, 37 et 49 ans sont fauchés en quelques seconde. Le conducteur lui est grièvement blessé.

L'enquête démontrera que l'automobiliste souffre d'épilepsie et qu'il a fait une crise au moment du drame, ce qui ne lui était pas arrivé depuis des années selon son avocat Me Robert Ferdinand. Lors du renvoi du procès le 14 février dernier, l'avocat de la défense avait précisé que tout le débat de cette affaire devait être "de savoir si ce monsieur devait conduire? Et qui devait prononcer son interdiction de conduire? ". En effet, le mis en cause, n'avait jamais été sous le coup d'une restriction médicale lui interdisant de conduire suite à sa maladie avant ce tragique accident. 
 

Huit longues années de procédure


Mais demain, la défense s'appuiera surtout sur la longueur de cette affaire. Elle rappelle que les faits pour homicide involontaire sont prescrits au bout de 3 ans. Me Robert Ferdinand va donc demander la nullité de cette citation dès le début de l'audience tandis que les parties civiles se battront pour obtenir réparation pour ces familles de victimes.