Une procédure disciplinaire engagée à l'encontre d'un enseignant ayant giflé un élève du lycée Paul Moreau

Un professeur a giflé un de ses élèves, en plein cours, au lycée Paul Moreau de Bras-Panon, le 7 avril 2023. Le rectorat de La Réunion indique que l'enseignant fera l'objet d'une procédure disciplinaire.

Une procédure disciplinaire engagée

La vidéo d'un enseignant giflant un élève fait actuellement le tour des réseaux sociaux. Le rectorat confirme que les faits se sont déroulés le vendredi 7 avril dernier, au lycée Paul Moreau de Bras-Panon.

La cheffe de l'établissement a reçu l'élève et sa famille pour leur expliquer qu'ils pouvaient porter plainte.

L'enseignant a aussi été reçu pour expliquer son geste et a présenté ses excuses à l'élève et à sa famille. Il reconnait avoir mal agit, dans un contexte de classe très agitée.

(Re)voyez le reportage de Réunion La 1ère :

Selon un autre lycéen, l'élève n'aurait pas apprécié que le professeur confisque son téléphone. Il se serait levé pour prendre quelque chose dans le sac de l'enseignant.

Dans un communiqué, la rectrice de l'Académie de La Réunion, Chantal Manès-Bonisseau, dit condamner "très fermement cet acte isolé, qui fera l'objet d'une procédure disciplinaire".

Dans ce même lycée, il y a deux jours, un élève avait déclenché un aérosol de défense en classe. Les pompiers étaient intervenus. Le rectorat avait alors annoncé que l’équipe de la vie scolaire de l’établissement serait renforcée par un personnel d'Assistant d'Education (AED).

Le professeur n'a pas été mis à pied. Ce que dénonce Daniel Amouny, président de la Fédération des Conseils de Parents d'Elèves.

Quand un élève agresse un prof, il est mis à pied pendant neuf jours, de manière préventive. Il ne peut pas y avoir de traitement différencié.

Daniel Amouny, président de la Fédération des Conseils de Parents d'Elèves

Enrayer les violences

Pour Jérôme Motet, le vice-président du Syndicat National des lycées, collèges, écoles et du supérieur, rien n'est fait pour enrayer la violence dans les établissements scolaires, faute de moyens.

Le Plan Prévention Violence et les classes relaies qu’on nous a promis n’ont jamais ouvert. C’est une coquille vide, aucune commission permanente ne l’étudie.

Jérôme Motet, vice président du SNALC Réunion

Freddy Samy, représentant du SNALC Réunion, considère que cette gifle est symptomatique du climat qui règne dans de nombreux établissments scolaires de l'île.

Cet enseignant a voulu faire son travail. C'est pas la première fois que cet élève posait des problèmes en classe. L'humain a pris le dessus, bien sûr on le regrette mais pour moi ça montre le problème de nos institutions, nos enseignants ne sont pas écoutés.

Freddy Samy, représentant du SNALC Réunion

(Re)voyez l'interview de Freddy Samy, dans le journal de Réunion La 1ère :