A l’appel d’un groupe privé créé sur les réseaux sociaux, baptisé "Stop Délinquance rapatriée à La Réunion", une centaine de personnes se sont réunies ce samedi 25 janvier devant la préfecture à Saint-Denis.
Les manifestants indiquent vouloir alerter sur la montée de la délinquance à La Réunion et la violence " qui prend de l’ampleur ". Ils estiment cette violence "transférée à La Réunion". Leurs profils sont variés, certains très virulents, d’autres plus modérés. Durant le rassemblement, des termes très violents et très insultants ont été proférés à l’égard des personnes arrivant de Mayotte.
Regarder le reportage de Réunion la 1ère :
Demander au gouvernement d’agir
Sur les réseaux sociaux, le groupe, créé en février 2024, compte aujourd’hui 9 500 membres. De récentes agressions à la machette auraient motivé cette mobilisation, selon Eve Mallet, organisatrice du rassemblement.
" Le citoyen n’est pas entendu et pas respecté ", estime-t-elle. Elle explique que les membres du groupe veulent " faire comprendre au gouvernement ", et surtout au préfet, qu’il ne faut pas " déplacer le problème de Mayotte à La Réunion ". Le transfert des détenus de Mayotte vers La Réunion, du fait de la surpopulation carcérale, en est un des premiers aspects évoqués.
Ne pas faire de généralisation
" Et pourquoi Mayotte n’est pas évolué en tant que département français déjà ? ", interroge cette manifestante. Elle revendique être musulmane et ne pas vouloir rejeter les Mahorais. Elle lance d’ailleurs un appel pour qu’aucune généralisation ne soit faite.
Pour Eve Mallet, il s’agit des " nouveaux arrivants ", à savoir " les enfants que les parents envoient " à La Réunion et livrés à eux-mêmes. Elle appelle les " frères et sœurs mahorais " à être solidaires pour mettre fin à cette violence.
Plus de sévérité envers les auteurs
Le courrier envoyé par le préfet de La Réunion aux parents de mineurs impliqués dans des violences urbaines n’est pas suffisant pour ces manifestants. Ils demandent que la loi soit appliquée.
Elle prévient qu’une révolte couve à La Réunion. Un artiste appel à un autre rassemblement dans les prochains jours, toujours devant la préfecture. " Si on n’est pas entendu, on va se rassembler ", ajoute-t-elle.