Rodolphe Alexandre, le président de la collectivité territoriale de Guyane, a demandé au président de la République le transfert de l'Ecole du service de santé des armées en Guyane. Ce transfert permettrait selon lui de régler le problème du sous-effectif à l'hôpital sur le territoire.
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Le président de la collectivité territoriale de Guyane Rodolphe Alexandre a demandé, dans une lettre au président de la République dont l'AFP a eu copie, le transfert de l'Ecole du service de santé des armées en Guyane.
"Je souhaitais vous proposer de bien vouloir réfléchir à une opportunité qui, je le crois, permettrait certainement de contribuer à un regain d'attractivité de la Guyane vis-à-vis des professionnels de santé: il s'agit du transfert à Cayenne de l'Ecole du service de santé des armées, actuellement installée à Lyon et pour partie à Bordeaux", écrit Rodolphe Alexandre.
"Le problème de sous-effectif chronique de médecins s'en trouverait, de fait, réglé", insiste-t-il.
Selon lui, le préjudice pour la métropole lyonnaise serait "moindre", car elle abrite "déjà des universités médicales de qualité". Pour la Guyane, cela constituerait "un excellent signal envoyé tant à une population qu'à une communauté médicale qui en ont extrêmement besoin".
Elle apporterait en outre "une réponse de proximité aux besoins des deux régiments d'infanterie, de la base aérienne et de la base navale présents sur le territoire ainsi qu'aux escadrons de gendarmerie régulièrement déployés notamment dans le cadre de la lutte contre l'orpaillage clandestin".
Dix-sept médecins urgentistes ont déposé depuis le 3 mai leurs lettres de démission ou demandé leur mise en disponibilité à la direction du CHAR pour dénoncer leurs conditions de travail dégradées par le manque de moyens humains et l'inaction de leurs responsables hiérarchiques. Leur démission sera effective début juillet.
"Je souhaitais vous proposer de bien vouloir réfléchir à une opportunité qui, je le crois, permettrait certainement de contribuer à un regain d'attractivité de la Guyane vis-à-vis des professionnels de santé: il s'agit du transfert à Cayenne de l'Ecole du service de santé des armées, actuellement installée à Lyon et pour partie à Bordeaux", écrit Rodolphe Alexandre.
Régler le problème du sous-effectif chronique à l'hôpital
Ce transfert "aurait l'avantage de garantir la présence d'un corps enseignant médical affecté aussi bien à des tâches pédagogiques qu'hospitalières" au Centre hospitalier de Cayenne, "mais aussi un nombre important d'étudiants en médecine et d'internes susceptibles de répondre au besoin des hôpitaux et des dispensaires en sites isolées", souligne-t-il."Le problème de sous-effectif chronique de médecins s'en trouverait, de fait, réglé", insiste-t-il.
Selon lui, le préjudice pour la métropole lyonnaise serait "moindre", car elle abrite "déjà des universités médicales de qualité". Pour la Guyane, cela constituerait "un excellent signal envoyé tant à une population qu'à une communauté médicale qui en ont extrêmement besoin".
Elle apporterait en outre "une réponse de proximité aux besoins des deux régiments d'infanterie, de la base aérienne et de la base navale présents sur le territoire ainsi qu'aux escadrons de gendarmerie régulièrement déployés notamment dans le cadre de la lutte contre l'orpaillage clandestin".
Crise sanitaire
Enfin, un tel transfert aurait "pour avantage de doper considérablement la recherche universitaire guyanaise", souligne M. Alexandre, qui rappelle "la grave crise sanitaire qui secoue la Guyane et plus particulièrement son principal hôpital, le Centre Hospitalier Andrée-Rosemon (CHAR)" à Cayenne, en "situation d'extrême urgence" depuis la démission collective début mai de 17 médecins du service des urgences.Dix-sept médecins urgentistes ont déposé depuis le 3 mai leurs lettres de démission ou demandé leur mise en disponibilité à la direction du CHAR pour dénoncer leurs conditions de travail dégradées par le manque de moyens humains et l'inaction de leurs responsables hiérarchiques. Leur démission sera effective début juillet.