Chez Airbus Helicopters, cette ingénieure de formation veille sur les fleurons de l'industrie aéronautique française

Il y a des entreprises plus prestigieuses que d’autres sur un CV. Depuis près de trois ans, Maude Poulain occupe le poste de responsable qualité au sein d'Alten, une boîte de consulting qui collabore avec Airbus Helicopters notamment. Installée depuis 2022 à Marignane, elle a dans un premier temps rejoint le groupe en tant qu’ingénieure santé et sécurité. "C’était un peu trop de paperasse, un peu trop protocolaire. Et ce qui est bien dans ce genre de groupe, c’est qu’il y a toujours beaucoup d’opportunités. Et ils ont vu que j’avais vraiment envie de travailler."

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Alors après sept mois passés dans l’entreprise, la Saint-Pierraise est devenue responsable qualité pour Airbus Helicopters. Gestion des portefeuilles fournisseurs, responsable du suivi d'équipementiers majeurs pour le leader de l’aéronautique en France... En d’autres termes, la jeune femme supervise l'approvisionnement et la qualité des pièces nécessaires à la construction des hélicoptères. Un nouveau rôle que la jeune femme semble particulièrement apprécier.

Ça passe par un portefeuille fournisseur dont on a la responsabilité d’un point de vue qualité des pièces fournies. Mais aussi d’un point de vue exigence aéronautique internationale. Je fais donc pas mal d’audit chez les fournisseurs. J’ai pu aller au Royaume-Uni, en Tunisie. Dans ce métier, on est amenés à voyager. C’est pas mal. Ce sont des responsabilités importantes et relativement à pression.

Maude Poulain

Un parcours atypique

Maude ne travaille pas sur un modèle en particulier. Hélicoptères de tourisme, civils et militaires ou bien pour les VIP, la Saint-Pierraise bûche sur la qualité des équipements pour de nombreux types d'appareils. "Je me régale, on voit vraiment de très belles bêtes", s'exclame-t-elle. Une polyvalence qu'elle tient de son parcours. Et pour cause, rien ne la prédestinait à cette carrière professionnelle. Titulaire d'un BTS en agriculture, puis d'une licence en biologie avec un parcours environnement à Nîmes, elle a découvert puis expérimenté plusieurs métiers dans de nombreux secteurs d'activité différents. "Je me suis découvert un intérêt pour la gestion des risques environnementaux de façon plus globale. Donc je suis partie sur une licence professionnelle sur la gestion des risques environnementaux en alternance avec la collectivité territoriale à Saint-Pierre au pôle développement durable. J'ai pu travailler sur la réhabilitation de la vallée du milieu."

Une aventure, qui lui a particulièrement plu. Toutefois, malgré son souhait de rester dans l'archipel, Maude se voit contrainte de s'expatrier une fois de plus, faute d'opportunité professionnelle. Elle décide, donc de s'orienter vers un Master en gestion des risques industriels qu'elle effectuera en alternance avec EDF dans la région PACA. "C'était un Master très orienté sur la gestion des risques industriels. Il était professionnalisant. J'ai pu toucher de près tout ce qui est structure hydroélectrique comme des barrages. Je me suis en fait, au fur et à mesure de mes études, découverte de nouveaux centres d'intérêt."

"J'ai un profil caméléon"

Forte de ses nombreuses expériences, Maude est heureuse quand elle fait le point sur son parcours et ses diverses aventures loin de son archipel. "Je suis partie un peu vexée de ne pas avoir eu de travail mais au final je ne regrette pas mes choix. Cela m'a permis de découvrir des milieux professionnels auxquels je n'avais pas pensé. Je n'aurais pas pu toucher à ce genre de métiers en restant dans l'archipel. Ça m'a permis de m'ouvrir davantage."

Toutefois, elle ne ferme pas la porte à un potentiel retour chez elle. Quitte à changer une nouvelle fois de secteur d'activité même si la jeune femme ne se projette sur aucune date. "J'ai un profil un peu caméléon. C'est ce qui me caractérise. Puis j'ai des diplômes qui m'ouvrent à plusieurs domaines, vu qu'ils ne sont pas vraiment spécialisants. Mais dans l'immédiat je ne pense pas. Quand on peut toucher à des milieux industriels comme Airbus Helicopters, c'est génial. Je me régale."