Ce sont deux tourelles dont le destin est intimement lié. Le P'tit Saint-Pierre, rouge et blanc, et le caillou Bertrand, noir et blanc, ont traversé les décennies, accompagnant les bateaux de toutes trempes, du simple doris au paquebot de croisière en passant par les goélettes.
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En 1865, sept ans après la proposition du commandant de la colonie, des pyramides en bois sont érigées sur les deux zones, essentiellement pour des raisons de sécurité de la navigation. En effet, de nombreux bateaux se sont échoués à cause du caillou Bertrand comme le navire Héloïse (1832) ou les bricks La Marie (1826) et Frasquita (1860).
Et la lumière fut
Les pyramides tiendront le coup quelques années avant que celle du caillou Bertrand ne soit enlevée par la mer. Elles seront finalement remplacées par des tourelles en maçonnerie en 1872 mais les naufrages aux alentours vont se poursuivre : les goélettes Old M. Balcom (1905) et Carropus (1907).
Il faudra attendre 1926 pour voir le Caillou Bertrand et le P'tit Saint-Pierre s'illuminer grâce à un feu de navigation fixe alimenté par du gaz blanc. Pendant de nombreuses décennies, les navigateurs passeront à côté des deux tourelles qui ne changeront pas, même quand le Savoyard s'échouera sur le P'tit Saint-Pierre le 13 mai 1959.
Des destins différents
En 1967, le feu du caillou Bertrand est éteint. Ce dernier devient un simple amer, un point de repère fixe qui deviendra noir et blanc, couleurs qu'il garde encore. Le P'tit Saint-Pierre, lui, reste un ESM, un établissement de signalisation maritime. Les avancées technologiques vont modifier l'alimentation du feu au fil des années : en 1970, c'est l'avènement de la lampe électrique qui fonctionne grâce à des batteries.
Une éolienne de 80 kg sera ajoutée en 1982. Plus récemment, en 2014, l'éolienne a été changée. En 2025, les tourelles du caillou Bertrand et du P'tit Saint-Pierre restent des points de repère pour les marins du XXIe siècle.