Est-ce que mon véhicule est concerné par le scandale des airbags défectueux Takata ?

C’est le plus grand scandale automobile de ces dernières années. Depuis 2016, au moins 15 personnes ont été tuées en France, dont 14 en Outre-mer.

Depuis les révélations de la cellule investigation de Radio France le 8 janvier dernier, le ministère chargé des transports et les préfets d'outre-mer ont lancé dans la foulée une campagne d'informations. L'objectif est de relayer les "rappels consommateur" ou "stop drive" des constructeurs pour que les automobilistes puissent changer gratuitement leur airbag de la marque Takata.

Toutes les marques sont concernées

Les véhicules de nombreuses marques du monde entier construits entre 1998 et 2019 sont impactés. Pour savoir si votre automobile est concernée, vous devez vous munir du numéro d'identification de véhicule (NIV). Dans la plupart des cas, il est indiqué tout en bas du pare-brise de votre voiture.

• Voitures européennes

Si votre véhicule a été vendu sur le marché français ou européen, vous pouvez vous rendre sur le site du ministère chargé des transports : https://www.ecologie.gouv.fr/rappel-airbag-takata

Il recense les sites internet de nombreuses marques qui détaillent les véhicules concernés : Audi, GMC, Citroën, Wolswagen, Honda, Suzuki, Mitsubishi... Vous indiquez votre NIV et le constructeur vous dira si vous êtes impactés.

• Voitures canadiennes

Si votre véhicule a été vendu sur le marché canadien, Transpors Canada a publié sur son site internet une longue liste des véhicules probablement concernés, selon le modèle et l'année de fabrication : https://tc.canada.ca/fr/transport-routier/defauts-rappels-vehicules-pneus-sieges-auto-enfant/rappels-concernant-coussins-gonflables-takata-canada#wb-auto-4

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Dans le cas où votre voiture est équipée d'un airbag Takata, vous pouvez prendre contact avec votre fournisseur, concessionnaire ou garagiste pour effectuer le changement d’airbags. L'opération est gratuite et à la charge du constructeur.

Un gaz très instable qui propulse des morceaux de métal

Le défaut des airbags Takata, c’est qu’en plus d’éjecter le gaz pour gonfler les coussins de l’airbag : la pièce éclate. Et ces bouts de métal qui partent peuvent blesser, voire tuer. Au moins 15 personnes sont décédées en France, dont 14 en outre-mer. La moitié des victimes conduisait des C3, les autres étaient à bord de DS3, Mazda, Toyota, Ford, et Volkswagen.

Toujours selon l'enquête de Radio France, cela s’explique par deux facteurs aggravants : la chaleur et l’humidité. Et dans les territoires d'outre-mer tropicaux, le taux d'humidité fait rouiller la capsule de gaz plus rapidement. Mais l’accident de Tom Benquet dans les Pyrénnées-Atlantiques montre que cela peut aussi se produire dans l'hexagone.

Un scandale mondial depuis plus de vingt ans

Ces airbags ont déjà fait des centaines de victimes aux États-Unis depuis le début des années 2000 sous des climats très différents. C'est à cette période que des ingénieurs américains du fabricant d’airbag Takata relèvent des dysfonctionnements. Dès 2003, les premiers accidents interviennent en Suisse, puis aux Etats-Unis, au Japon, ou encore en Malaisie.

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Ce n'est qu’en 2015 que des actions en justice sont entreprises contre le constructeur Takata. Débute alors le rappel massif de véhicules à travers le monde.

Il y aurait en France environ 500 000 automobilistes concernés par des rappels potentiels de véhicules, dont Saint-Pierre-et-Miquelon.