Conditions d’examen du permis de chasse : les chasseurs dénoncent un manque de considération de l'OFB

Elle l’avait déjà dénoncé l’année dernière, la Fédération des chasseurs de Saint-Pierre-et-Miquelon regrette des conditions d’examens incompatibles avec les contraintes de l’archipel. Depuis 2023, la mise en place d’un nouveau logiciel empêcherait l’organisation, sur la même journée, d’un second passage en cas d’échec.

Sur sollicitation de la fédération, le Préfet avait déjà interpellé l’Office français de la biodiversité durant l’été 2023. Une réponse adressée par l'OFB à l’association fin 2024, soit un an et demi après, n’a pas été du goût des chasseurs de l’archipel qui dénoncent un manque de considération.

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"À un moment donné, quand ça deviendra trop contraignant, on leur dira, prenez notre place. On fait tout ce qu’on peut, humainement et financièrement, mais malgré tout, on nous met des bâtons dans les roues", conclut-il.

On fait tout ce qu’on peut, humainement et financièrement, mais malgré tout, on nous met des bâtons dans les roues.

Daniel Koelsch, président de la Fédération des chasseurs de Saint-Pierre et Miquelon

"Un millefeuille administratif" que regrette Daniel Koelsch, le président de la fédération. "S’il n’y a pas de succès [à l'examen], les candidats doivent se réinscrire en ligne. Une inscription qui doit être validée par un agent comptable de l’OFB et qui la relaie aux inspecteurs du permis de chasse", détaille-t-il, sans oublier la "contrainte supplémentaire du décalage horaire".

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Or dans l’archipel, l’examen pratique du permis de chasser se déroule en extérieur sur un terrain spécialement aménagé sur Miquelon, seul site possible.

Ainsi, un report du second passage implique alors de convoquer une nouvelle fois les candidats et de réorganiser une nouvelle venue avant la fin de la période d'examen sur Miquelon, dont les traversées par ferry ou avion sont soumises aux aléas climatiques.

"C’est un problème qui existe depuis 2023, quand l'OFB a décidé de changer le déroulement de l’examen au permis de chasser", rappelle Daniel Koelsch.

L’Office français de la biodiversité (OFB) assure les missions de police de la chasse, d’inspection des examens et de délivrance du permis de chasser depuis 2020, lorsqu’elle reprend les compétences de l’ancien Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).

Contacté, l'Office français de la biodiversité n'a pas souhaité commenter leur décision. Quant à la Fédération des chasseurs de l'archipel, celle-ci compte laisser passer la saison 2025 avant d'interpeller de nouveau les pouvoirs publics en Hexagone.