Dans la célèbre station de Val-Thorens, les défis du déneigement en haute montagne

Qu'est ce qui a bien pu pousser un gars vivant à Miquelon, village situé au niveau de la mer, à partir vivre à Val-Thorens, station de sports d'hiver culminant à 2 300 mètres ? Nicolas Lemaine nous a accordé un entretien téléphonique pendant sa journée de repos. Et des journées de repos, il en faut pour l'agent technique de la station de Val-Thorens. Il nous raconte sa nouvelle expérience professionnelle.

La montagne, comme une évidence

En avril 2024, une délégation de l'Association Sportive Miquelonnaise se rend en métropole pour un stage de cohésion avant le début de la saison de football dans l'archipel. Au programme, Lyon mais aussi Chamonix, Cluses et les montagnes environnantes.

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Nicolas Lemaine est du voyage et tombe sous le charme des lieux. Ni une ni deux, il lance une demande de détachement de la fonction publique pour une station de sports d'hiver. Ayant eu plusieurs acceptations, il décide de filer tout droit vers Val-Tho'. 

Mes proches m'ont encouragé, m'ont soutenu et m'ont poussé à franchir le pas

Laissant derrière eux la pêche, la chasse et leurs randonnées en solitaire dans les grands espaces de Miquelon-Langlade, Nicolas et sa chienne Poïka quitte leur village natal fin août dernier pour de nouvelles aventures.

Installation à Val-Thorens et découverte des environs

Pour Nicolas Lemaine, l'arrivée à Val-Thorens est douce dans ce village de 800 âmes hors période hivernale : une formation aux "engins différents de ceux qu'on utilise à la DTAM à Miquelon", la rencontre avec ses nouveaux collègues, l'installation dans son logement de fonction et la découverte des environs, en randonnée, caméra et appareil photo à la main, toujours en compagnie de Poïka, bien entendu.

Pour Poïka, les choses se passent différemment : elle fait la rencontre des marmottes. Nicolas est formel: "elles sont bien agressives ces bêtes-là mais Poïka s'est habituée à leur présence et elle joue même avec elles". 

Après l'automne et ses jolies couleurs, Nicolas Lemaine aborde l'hiver et sa haute saison touristique à Val-Thorens.

Un hiver à la montagne

Pendant les vacances de Noël, Nicolas Lemaine a vu "des dizaines de milliers de touristes" arriver dans la station de sports d'hiver de Val-Thorens. Les effectifs de techniciens ont quadruplé, passant de six à vinqt-quatre, et le véritable défi a débuté: "il faut déneiger en respectant les règles de sécurité sachant que les touristes se garent un peu partout, même dans les endroits interdits." Parce que son métier au Miquelonnais, c'est de déneiger avec l'engin qui lui est attribué pour la saison. 

Nico se dit "heureux d'avoir fait des rencontres professionnelles intéressantes" notamment avec les travailleurs saisonniers. Ensemble, il forment une véritable famille. Pour le Miquelonnais loin de son village natal, ses amis et sa famille, cela facilite les choses. Il peut également compter sur la présence pas si lointaine, à Grenoble, du Saint-Pierrais Maëlick Briand, en formation, qu'il a déjà revu une fois depuis son arrivée dans l'Hexagone. 

Nicolas Lemaine ne sait pas de quoi l'avenir sera fait. Lui qui a signé jusqu'en septembre à Val-Thorens se dit fier d'avoir "réussi à franchir le pas de quitter Miquelon pour découvrir d'autres endroits". 

Je souhaite vivre un max d'expériences avant de rentrer un jour à Miquelon