Tout comme le Mexique, le Canada peut souffler un peu. Les tarifs douaniers de 25% que Donald Trump a déclaré vouloir appliquer sur les produits canadiens sont reportés d'un mois. Après le Mexique, les États-Unis sont parvenus à un accord avec son voisin nord-américain qui lui a garanti la mise en œuvre d'un plan frontalier de 1,3 milliard de dollar pour renforcer la lutte contre le trafic de Fentanyl.
Bras de fer autour des droits de douane
Si le Canada a donc obtenu un sursis ce lundi 3 février au soir, la menace d'une guerre commerciale entre les deux géants nord-américains voisins de Saint-Pierre et Miquelon plane toujours.
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Quelles seraient les conséquences pour l'archipel français ? Car le Canada a déjà prévu de riposter en cas d'application de ces 25% sur ses produits à l'entrée aux États-Unis. Une réplique sous forme de contre-tarifs douaniers. 1200 produits américains se verraient taxés de la même façon.
Ça nous inquiète (...). On sait que ça aura un impact sur une partie des produits.
Delphine Dagort, gérante du supermarché de Saint-Pierre
Une situation qui pourrait avoir des conséquences pour les consommateurs de l'archipel. Notamment sur les prix de certains produits alimentaires selon Delphine Dagort, gérante du supermarché de Saint-Pierre qui explique attendre "une communication de son principal fournisseur canadien".
Quant à la possibilité de traiter en direct avec les États-Unis ? " C'est un schéma logistique à mettre en place qui est assez complexe, estime Delphine Dagort avant d'ajouter, et il ne faut pas oublier que nous ne sommes sur Saint-Pierre et Miquelon que 5 000 consommateurs (...). Ce serait compliqué."
À l’inverse, la situation pourrait avoir un impact bien différent sur d'autres produits, comme l'explique Hugo Chemla, directeur d'un magasin de matériaux de construction. "Le bois d'œuvre et la plupart des panneaux sont produits au Canada. Avec ces tarifs qui pourraient être appliqués on s'attend à voir la demande américaine diminuée. Ce qui devrait avoir pour effet de causer une légère diminution du prix sur ces produits".
Les explications de Flavie Bry et Jérôme Anger :