Chaque année, 25 000 jeunes des Outre-mer choisissent d’étudier dans l’hexagone. Parmi eux, Nourayne Massiala, un Mahorais de 18 ans. Il a rejoint la Normandie cette année pour étudier l’électronique et l’informatique.
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Le démarrage est rude. C’est la rentrée pour les étudiants en première année de génie électrique à l’IUT de Rouen, à Mont-Saint-Aignan. Et ce matin, c’est remise à niveau en mathématiques. Parmi les élèves, un étudiant particulièrement attentif. Nourayne, 18 ans, vient d’arriver de Mayotte. Pour lui, suivre ce cursus est un défi. Ses camarades viennent de classes de terminale avec des spécialités différentes. Sa spécialité à lui, au lycée, c’était la biologie.
Faire de sa formation, un atout pour son pays. « C’est notre île donc nous voulons la développer et aller de l’avant nous aussi », affirme-t-il.
Quelques jours après son arrivée, Nourayne commence déjà à se plaire dans la commune Normande de 20 000 habitants. « Ici c’est très tranquille… Il ne fait pas tout le temps beau mais ça va, je vais m’adapter… avec le temps ». L’étudiant a déjà prévu de faire son stage de fin d’année à Mayotte, et de rentrer visiter sa famille chaque été. Ces cinq dernières années, le nombre d’étudiants mahorais en mobilité presque doublé. De 2 500 en 2011, ils sont cette année près de 4 500 à étudier dans l’Hexagone.
Faire de sa formation, un atout pour son pays
« Cette première année est un peu difficile… Je suis dans une classe où certains étudiants viennent de classe préparatoire, ou du baccalauréat STI, Sciences et technologies industrielles. Moi je n’ai pas fait beaucoup d’électronique ». Pourtant, son rêve est de travailler dans « tout ce qui touche à l’informatique » : « C’est une filière d’avenir. Dans les pays considérés comme sous-développés par exemple, il y a de l’emploi ». Son objectif : rentrer travailler à Mayotte à la fin de ses études.Faire de sa formation, un atout pour son pays. « C’est notre île donc nous voulons la développer et aller de l’avant nous aussi », affirme-t-il.
Le goût du voyage et du défi
Nourayne dispose d’un atout pour étudier dans l’hexagone : le français est sa langue maternelle. Le jeune homme et ses cinq frères et sœurs ont été bercés par une mère d’origine malgache. Enfant, l’apprenti ingénieur passe les premières années de sa vie à Madagascar. Puis la famille y retournera à chaque vacances de Noël, puis à La Réunion. Ses parents, instituteur et assistante sociale, lui ont transmis le goût du voyage et de la découverte. Ses deux grandes sœurs étudient en métropole. Des exemples qu’il a voulu imiter malgré les difficultés. « Il faut s’intégrer. Ici, c’est un autre environnement. Je n’ai pas l’habitude des transports en commun, c’est nouveau. Il faut demander et ne pas être trop timide… ».Quelques jours après son arrivée, Nourayne commence déjà à se plaire dans la commune Normande de 20 000 habitants. « Ici c’est très tranquille… Il ne fait pas tout le temps beau mais ça va, je vais m’adapter… avec le temps ». L’étudiant a déjà prévu de faire son stage de fin d’année à Mayotte, et de rentrer visiter sa famille chaque été. Ces cinq dernières années, le nombre d’étudiants mahorais en mobilité presque doublé. De 2 500 en 2011, ils sont cette année près de 4 500 à étudier dans l’Hexagone.