Taxe sur les billets d'avion: les compagnies aériennes disent avoir besoin de "stabilité fiscale"

Avions (illustration)
Ce mardi 4 février, les compagnies aériennes ont dit regretter l'augmentation de la taxe sur les billets d'avion prévue dans le budget 2025. Ils disent refuser de servir de "variable d'ajustement" et appellent à une " stabilité fiscale" dans leur secteur.

Le projet de budget de l'État, sur lequel le Premier ministre a engagé lundi la responsabilité de son gouvernement pour le faire adopter sans vote, prévoit l'augmentation de la taxe sur les billets d'avion, qui passerait de 2,63 euros à 7,30 euros pour un billet en classe économique vers la France ou l'Europe. Cette action du chef du gouvernement a fait réagir les compagnies aériennes françaises. Ces dernières disent regretter l'augmentation de la taxe sur les billets d'avion prévue dans le budget 2025. Ils refusent aussi de servir de "variable d'ajustement" et appellent à une "stabilité fiscale" dans leur secteur.

Dévoilé dans le projet de loi de finances du précédent gouvernement Barnier, qui en escomptait un milliard d'euros de recettes supplémentaires, le dispositif dans sa forme actuelle rapporterait plutôt 800 à 850 millions d'euros à l'État, selon un parlementaire.

La FNAM regrette cette " nouvelle hausse de la fiscalité sur les billets"

La Fédération nationale de l'aviation et de ses métiers (Fnam), qui représente le secteur aérien français, "regrette" cette "nouvelle hausse de la fiscalité sur les billets d'avion n'ayant fait l'objet d'aucune étude d'impact économique", a-t-elle indiqué dans un communiqué.

"Cette décision aura pour conséquence immédiate de renchérir la continuité territoriale, de nuire à la compétitivité du secteur et de limiter les moyens des compagnies aériennes de financer leur transition énergétique. Elle entraînera enfin la disparition de plusieurs milliers d'emplois en 2025, notamment au sein de PME françaises proposant des services d'aviation d'affaires", a-t-elle assuré.

Le transport aérien français "a besoin de manière urgente de stabilité fiscale et durable afin de financer la transition écologique qu'il a engagée", a plaidé la Fnam.
Le secteur "ne peut servir chaque année en France de variable d'ajustement à la politique budgétaire alors qu'il est vu, partout ailleurs dans le monde, comme un vecteur de souveraineté et de développement économique", a affirmé, Pascal de Izaguirre, président de Corsair, cité dans le communiqué.

Lundi, l'Union des aéroports français (UAF) avait jugé l'augmentation de la taxe sur les billets "économiquement irresponsable" et estimé que le gouvernement méconnaissait le fait que l'aviation représentait un "vecteur de croissance".