Trafic de drogue : interpellé avant le match de l’ASC Tours, le basketteur guyanais Neel Benth jugé ce lundi à Nanterre

Le jeune espoir de l’ASC Tours devait être sur les parquets samedi. À la place, il se retrouve dans le box des détenus. Lundi 27 janvier, Neel Benth doit comparaître devant la 16ᵉ chambre correctionnelle du tribunal de Nanterre. Le parquet lui reproche d’avoir importé de la drogue dans l’Hexagone depuis la Guyane.

Il y a environ une semaine, le mis en cause et ses camarades de l’ASC Tours atterrissaient en région parisienne pour disputer leur match de Coupe de France de basket contre Val-de-Seine. Nul besoin de faire durer le suspense : les Guyanais se sont malheureusement inclinés samedi 25 janvier.

Était-ce parce que deux de leurs joueurs phares manquaient à l’appel ? Peut-être. Car, deux jours avant le match, la police s’est rendue dans l’hôtel où les joueurs dormaient, à Chaville (Hauts-de-Seine). En nettoyant une des chambres, une femme de ménage est tombée sur des ogives couvertes de matière fécale.

L’hôtel a alors averti les autorités. Les deux joueurs qui occupaient la chambre sont arrêtés et placés en garde à vue. Neel Benth avoue avoir importé les ovules. Son camarade est relâché. Lui est placé en détention provisoire.

La justice le soupçonne donc de trafic de drogue. Pourtant, personne n'a retrouvé les ogives (souvent utilisées par les mules pour transporter des stupéfiants), assure l’avocate du basketteur. Personne ne sait quelle drogue a été importée (si c’était bien de la drogue), ni en quelle quantité.

Une affaire similaire il y a deux ans

Ce n’est pas la première fois que l’ASC Tours est touchée par ce genre d’affaire. Il y a deux ans déjà, un jeune basketteur avait été interpellé à l’aéroport Félix Éboué. Il s’apprêtait à emporter de la drogue avec lui pour la revendre dans l’Hexagone, où il devait participer à la Coupe de France.

Neel Benth, lui, semble avoir réussi à échapper aux contrôles de la douane en quittant la Guyane. Mais la police a réussi à lui tomber dessus une fois dans l’Hexagone. Son avocate est pessimiste : elle s’attend à ce qu’une peine de prison soit prononcée par le juge.