Tuerie de la préfecture de police de Paris : les "graves défaillances" de l’affaire Mickaël Harpon

La commission d’enquête parlementaire sur l’attaque de la Préfecture de police de Paris le 3 octobre 2019 livre ses conclusions ce mercredi 10 juin. Un constat très sévère sur le suivi du Martiniquais Mickaël Harpon, selon le journal Le Parisien qui s’est procuré ce rapport.
 
Mickaël Harpon était-il un islamiste qui présentait des signes réels de dangerosité ? Ce Martiniquais, employé depuis près de 20 ans au sein de la Préfecture avait été reconnu comme l’assaillant de l’attaque survenue le 3 octobre 2019. C’est la question à laquelle s’est attachée cette commission d’enquête parlementaire menée par les députés Eric Ciotti (LR) et Florent Boudé (LREM). Pour eux, il n’y a pas de doute, Mickaël Harpon, dont le comportement avait pourtant été signalé par plusieurs de ses collègues, n’a pas été surveillé, comme il aurait dû l’être par son administration. Il n’aurait ainsi jamais dû être maintenu dans son service, un service considéré comme sensible par les députés.
 

Rappel des faits

Le 3 octobre 2019, Mickaël Harpon affecté au service informatique de la direction du renseignement de la Préfecture de Police, avait tué quatre de ses collègues et blessé deux autres au couteau avant d’être abattu. Une attaque, considérée comme la première attaque terroriste commise de l’intérieur. Selon les députés, des indices de radicalisation avaient été décelés par ses collègues. Ils évoquent notamment une altercation en 2015 à propos de l’attentat de Charlie Hebdo.
 

Un signalement resté sans suite

Le Martiniquais avait l’objet d’un signalement, resté sans suite. Et c’est là, selon l’enquête parlementaire, que réside le plus grave dysfonctionnement. Les députés préconisent donc des mesures chocs à l’avenir, au point d’évoquer la refonte totale du service dans lequel exerçait Mickaël Harpon.

Ecoutez le récit de Célia Cléry :

Rapport parlementaire