Un djihadiste réunionnais placé en garde à vue à Paris après son expulsion de la Turquie

Un djihadiste parti de La Réunion en 2014 pour la zone irako-syrienne vient d'être placé en garde à vue dans les locaux de la DGSI, après avoir été expulsé de Turquie, annonce Le Figaro.

Anthony M., djihadiste réunionnais, a été placé en garde à vue dans les locaux de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) lundi soir, dévoile Le Figaro. Il a été expulsé depuis la Turquie dans le cadre d'un protocole franco-turc permettant le retour des Français membres de filières islamistes interpellés dans le pays, en place depuis 2014.

C'est d'ailleurs cette même année que le djihadiste avait quitté son domicile de Saint-Denis de La Réunion, avec son épouse, direction la Syrie. Son nom était apparu lors de l'enquête autour de Naïl Varatchia, un Réunionnais condamné en 2018 à 8 ans de prison pour association de malfaiteurs en vue d'une entreprise à caractère terroriste. Surnommé "l'Egyptien", il avait exercé comme prédicateur salafiste à La Réunion, incitant ses élèves à partir pour la Syrie. Parmi eux, un certain Anthony M.

Filière réunionnaise

Les enquêteurs vont désormais tenter d'établir le rôle exact de ce dernier dans l'organisation terroriste, mais peut-être aussi comprendre le radicalisme à La Réunion. Ce n'est en effet pas la première fois que l'île apparaît dans des dossiers liés au terrorisme. Les frères Clain, impliqués dans les attentats du 13 novembre 2015 à Paris, étaient originaires de La Réunion. Tout comme Jérôme Lebeau, condamné en mars 2020 à 28 ans de réclusion criminelle. Soupçonné d'avoir préparé un attentat dans l'Hexagone, il avait tiré sur des policiers venus l'interpeller.

Des chiffres publiés par le ministère de l'Intérieur en 2018 ans font état de 142 personnes signalées comme radicalisées à La Réunion. Le placement en garde à vue d'Anthony M. devrait être suivi d'un défèrement au parquet et d'une mise en examen.