Un rassemblement de soutien à Olivier Dubois organisé à Avignon

Environ 200 personnes se sont réunies ce jeudi pour soutenir le journaliste martiniquais retenu en otage depuis neuf mois au Mali. La maire d'Avignon, ville où il était au lycée, était présente.

"Face à l'obscurantisme des idées", un rassemblement de soutien à Olivier Dubois a été organisé jeudi à Avignon où le journaliste d'origine martiniquaise, otage depuis plus de neuf mois au Mali, a été lycéen. "Si aujourd'hui nous appelons à la mobilisation pour la libération d'Olivier Dubois, c'est parce que nous considérons qu'il est essentiel de nous battre face à celles et ceux qui souhaiteraient restreindre l'information", a déclaré la maire socialiste d'Avignon, Cécile Helle, présente à ce rassemblement qui a réuni 200 personnes selon les organisateurs.

De nombreux élèves du lycée Mistral, où Olivier Dubois a obtenu son bac cinéma en 1995, avaient fait le déplacement, ainsi que l'association des anciens élèves. Deux lycéens ont lu un texte qu'ils avaient écrit sur la liberté de la presse, expliquant à quel point cette notion très théorique prenait toute sa valeur ici.
Un portrait est déployé sur l'Hôtel de ville d'Avignon depuis une dizaine de jours comme dans d'autres villes en France.

Dernier otage français dans le monde

Le journaliste indépendant de 47 ans, vivant et travaillant au Mali depuis 2015, avait annoncé lui-même son enlèvement dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux le 5 mai. Il avait alors expliqué avoir été kidnappé le 8 avril à Gao, dans le nord du Mali, par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), principale alliance jihadiste au Sahel, liée à Al-Qaïda.

Début janvier, sa famille avait dénoncé un silence "insupportable" des autorités françaises sur son cas. Quelques jours plus tard, le président Emmanuel Macron a assuré que la France était "pleinement mobilisée" pour obtenir sa libération et son ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a rappelé qu'avec les otages, "on a toujours fini par s'en sortir mais la loi principale, c'est le silence". Lundi dernier, la footballeuse martiniquaise Wendie Renard a interpellé le gouvernement sur le sort du journaliste.

Depuis la libération en octobre 2020 de Sophie Pétronin, une septuagénaire enlevée en décembre 2016 à Gao également, Olivier Dubois est le seul otage français à l'étranger.