VIDEO. "Cœur de Cerf" : œuvre de fantasy caribéenne et premier roman de Cécile Marre

Un pays imaginaire, un peuple opprimé, une héroïne intrépide, un sage guérisseur : ce sont les quelques traits principaux de "Cœur de Cerf", œuvre de fantasy caribéenne et premier roman publié par Cécile Marre. Dans À la 1ère page, la journaliste martiniquaise nous présente son livre et son univers surnaturel.

Sur les terres meurtries de Zanabé, la guerre civile gronde. Les exactions des soldats Kétas se multiplient et divisent le peuple Liu. Dans un petit village protégé́ par lépaisse forêt du Centre, Eïvan, maître guérisseur, tente de pacifier les esprits et de réconcilier les cœurs. Mais l’arrivée de Taena, une intrépide Liu, pourrait réveiller une blessure que toute sa magie na pas su apaiser...

Confrontée à la violence et à l’injustice, la jeune femme va découvrir ce qu’elle est prête à sacrifier pour protéger le mystérieux guérisseur et défendre son peuple. Dans une quête initiatique où lattendent lamour et la résistance, elle va tout faire pour retrouver ses souvenirs et apprivoiser son âme animale. Lorsque la haine gangrène les peuples, la fraternité́ est-elle encore possible ?

À la 1ère page - Coeur de cerf de Cécile Marre

L’autrice 

Cécile Marre est une journaliste martiniquaise qui signe ici son premier roman de fantasy lumineux. Le livre célèbre la flamboyance des Caraïbes et la vitalité de la nature. Elle a commencé à écrire de la fiction à l’école primaire, et a empilé secrètement nouvelles, poèmes et romans, avant de proposer Cœur de Cerf aux Éditions Anne Carrière et à Elisa Thévenet, la directrice de la collection Univers.

Lecture d’un extrait 

D'un bond, le Cerf franchi le muret. Son corps translucide marqua la nuit d'une traînée lumineuse. Il atterrit lourdement sur le pavé humide et faillit glisser, ses pattes arrière patinant avec frénésie dans les gerbes de pluie. 

Derrière, les feulements se rapprochaient. Les bêtes le pourchassaient, pleines de dents, de griffes et de rage. Le cœur du Cerf bramait son désespoir. Si elles l’attrapaient, il n’y survivrait pas. Pas cette fois.

Elles étaient trop nombreuses, la traque durait depuis trop longtemps. Tout autour, la ville dormait. Il fuyait, les muscles durcis par l’effort, dans un grand roulement de sabots. Je n'étais pas sûr qu'il en réchappe. Je savais que s'il mourait, mon existence s'achèverait. S'il mourait, le dernier espoir de notre peuple succomberait avec lui.

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Réalisation : Jean-Luc Benzimra

Graphisme et Animation : Joël Cimarron
© France Télévisions 2023