Rentrée 2025 à Wallis et Futuna : les transports scolaires trop chers pour le territoire

Réunion sur les transports scolaires pour la rentrée 2025
129 millions de francs pacifiques pour le transport des élèves pour l’année 2025, c’est la proposition du groupement d’intérêt économique chargé des transports scolaires. Une proposition trop élevée pour l’assemblée territoriale. C'est la raison pour laquelle les représentants des élèves, le préfet et quelques élus territoriaux se sont réunis ce mardi 4 février au fale de la république.

J-13 avant la rentrée scolaire 2025 sur le territoire, et il risque de ne pas y avoir de transports scolaires. C’est la raison pour laquelle les représentants des élèves, le préfet et quelques élus territoriaux se sont réunis ce mardi après-midi au fale de la république.

Ensemble ils ont étudié la proposition du groupement d’intérêt économique chargé des transports scolaires. 156 millions de francs pour cette année 2025. Une proposition très élevée selon l’assemblée territoriale.

"Le territoire fait face à un monopole"

Pour la nouvelle année scolaire 2025, les 3 sociétés de transport se sont rassemblées en une seule. Le territoire fait face à un GIE (Groupement d’intérêt économique) donc "face à un monopole du transport scolaire".

L’année dernière, le territoire avait 3 tarifs différents. Cette année, un seul tarif forfaitaire.

129 millions de francs pacifiques pour l’année 2025

Au mois d’octobre, le groupement a proposé une enveloppe de 156 millions de francs pacifiques pour fonctionner toute l’année. Une proposition "trop chère" pour le territoire. Habituellement, le coût est entre 65 et 70 millions de francs. En 2024, le territoire a augmenté l’enveloppe à 85 millions. Pour cette année, le territoire a budgété le coût au maximum à 100 millions de francs, soit une augmentation de 35 millions. La difficulté actuelle réside donc sur le fait de trouver "le juste équilibre entre le GIE et le territoire pour que le transport puisse s’opérer à la rentrée".

Une partie pour financer le renouvellement des bus

La raison principale donnée par le groupement est le renouvellement des bus. "Ce sont des sociétés privées qui répondent à un marché public, donc normalement en termes d’investissement et d’amortissement, ce sont des sociétés qui datent de 20 ans quand même ou plus, donc ils avaient le temps d’amortir le financement de leur bus. On est censé tout simplement mettre l’enveloppe sur le marché public, ils répondent et celui qui se rapproche de l’enveloppe aura le marché. Maintenant on est confronté à cette difficulté, il n’y a plus qu’un seul qui répond. On est obligé de négocier."

    Aucun consensus n’a été trouvé. Une proposition a été soumise par le groupement. Rallonger le contrat à 9 ans afin de lui permettre d’être éligible à la défiscalisation pour l’acquisition et le remboursement des bus.

    Le territoire a de son côté demandé des chiffres sur les transports spéciaux, c'est-à-dire ce que payent les établissements et les villages pour les transports d’élèves. "On n’a pas de chiffres qui nous permettraient  de calculer réellement l'impact du montant actuel sur l'exercice 2025". 

    Le territoire espère que le groupement acceptera l'enveloppe de 100 millions, car la proposition actuelle est au-delà des capacités de financement du territoire. 

    Les explications de Ronny Tauhavili, président de la commission de l'enseignement. Il s'est entretenu avec Sofia Hoatau et Olivia Garett. 

    ©Wallis