Grenelle des violences conjugales : des mesures attendues aussi à Saint-Pierre et Miquelon

En France, une femme meurt tous les 3 jours sous les coups de son partenaire. Le gouvernement organise donc des consultations pour trouver des réponses adaptées, y compris dans les territoires ultramarins. A Saint-Pierre et Miquelon notamment, la proximité complique la prise en charge.
En 2018, 121 femmes sont mortes sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint. Face à ce chiffre inquiétant, le gouvernement a lancé ce mardi 3 septembre le Grenelle des violences conjugales. Pendant plusieurs semaines, des tables rondes vont être organisées pour proposer des solutions adaptées, notamment dans les territoires ultramarins où les victimes sont 2 à 4 fois plus nombreuses. 

(Re)Voir le reportage d'Henri Hélie et Nordine Bensmaïl.
©saintpierremiquelon


Dans l'archipel de Saint-Pierre et Miquelon, les acteurs concernés attendent aussi beaucoup de ce Grenelle. Localement, le CLEF, lieu d'écoute, d'accompagnement et d'orientation a accueilli 18 femmes en 2018. Les axes de travail sont nombreux : la formation, la sensibilisation, la consolidation du réseau pour mieux accompagner les victimes et le travail avec les auteurs également. 
Sadia Hadj Abdelkader connaît bien ces sujets. La présidente de l'association "Tout est possible" a déjà animé plusieurs formations sur le territoire sur la problématique des violences conjugales. Nous l'avons contactée pour savoir ce qu'elle attendait de ce Grenelle au regard du contexte local.

(Re)Voir l'entretien avec Sadia Hadj Abdelkader réalisé par Guillaume Desmalles.
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 Lors de ce Grenelle des violences conjugales, le numéro gratuit et anonyme, le 3919, a été largement relayé. Il est également accessible depuis Saint-Pierre et Miquelon.