Escaliers, trottoirs, tambours, poubelles... les obstacles sont nombreux à Saint Pierre pour les personnes à mobilité réduite. Elles sont souvent limitées dans leurs déplacements et doivent être accompagnées. Mais les aménagements peuvent s'avérer compliqués dans le centre-ville.
Des trottoirs impraticables ou inexistants, des routes cabossées... Circuler dans Saint-Pierre pour une personne à mobilité réduite peut relever du parcours du combattant. Pour les résidents polyhandicapés du foyer Georges Gaspard, les sorties en ville demandent une organisation particulière.
Chacun doit être accompagné par un employé. "C'est restreint, si à chaque fois il faut sortir à deux ou trois, on n'est pas toujours assez pour pouvoir aller faire une activité", explique Marylène Hayes, aide-soignante au foyer Georges Gaspard. Lorsque qu'il s'agit d'aller faire des achats, les personnes en situation de handicap se retrouvent devant des obstacles infranchissables comme des escaliers et des marches devant les portes.
La quasi-totalité des commerces leur sont inaccessibles, une situation qui porte directement atteinte à la liberté de se déplacer des personnes handicapées. De nombreux commerçants ont pourtant voulu rendre leur magasin accessible. Joseph Dipito, pharmacien au centre-ville, raconte : "Il y a longtemps, j'ai demandé à la mairie pour qu'on trouve une solution car c'est une obligation d'avoir un accès pour les handicapés et on n'a pas trouvé de solution. Le service technique a dit qu'il ne pouvait pas le faire, sinon on allait empiéter sur la chaussée."
Le reportage d'Agathe Tournoux et Adrien Develay :
La loi de 2005 sur l'égalité des chances met l'accent sur l'obligation de rendre accessibles toutes les zones de déplacement et prévoyait un délai de dix ans pour réaliser les différents aménagements. Cette échéance est loin d'être respectée ici.
La gare maritime est l'un des rares lieux accueillant du public à être aux normes. Lors de sa réhabilitation il y a deux ans, l'architecte Rodolphe Victorri a suivi scrupuleusement toutes les réglementations. Tous les handicaps sont à prendre en compte. Pour l'architecte saint-pierrais, ces contraintes sont nécessaires et doivent être respectées. Il déplore l'absence d'une commission d'accessibilité sur l'archipel en charge de contrôler l'application de la loi.
La disposition générale du centre-ville, avec ses rues étroites et inclinées et les tambours devant les maisons, rend les travaux de réhabilitation difficiles voire impossibles. Consciente du problème, la nouvelle équipe municipale a fait de l'accessibilité une de ses priorités en commençant par les trottoirs. En attendant, les personnes concernées s'adaptent comme elles le peuvent.
Maïté Légasse, adjointe au maire en charge de la transition écologique, a répondu aux questions de Flavie Bry sur cette problématique de l'accessibilité à Saint-Pierre :
Chacun doit être accompagné par un employé. "C'est restreint, si à chaque fois il faut sortir à deux ou trois, on n'est pas toujours assez pour pouvoir aller faire une activité", explique Marylène Hayes, aide-soignante au foyer Georges Gaspard. Lorsque qu'il s'agit d'aller faire des achats, les personnes en situation de handicap se retrouvent devant des obstacles infranchissables comme des escaliers et des marches devant les portes.
Pas de liberté de déplacement
La quasi-totalité des commerces leur sont inaccessibles, une situation qui porte directement atteinte à la liberté de se déplacer des personnes handicapées. De nombreux commerçants ont pourtant voulu rendre leur magasin accessible. Joseph Dipito, pharmacien au centre-ville, raconte : "Il y a longtemps, j'ai demandé à la mairie pour qu'on trouve une solution car c'est une obligation d'avoir un accès pour les handicapés et on n'a pas trouvé de solution. Le service technique a dit qu'il ne pouvait pas le faire, sinon on allait empiéter sur la chaussée."
Le reportage d'Agathe Tournoux et Adrien Develay :
La commune hors la loi
La loi de 2005 sur l'égalité des chances met l'accent sur l'obligation de rendre accessibles toutes les zones de déplacement et prévoyait un délai de dix ans pour réaliser les différents aménagements. Cette échéance est loin d'être respectée ici.
La gare maritime est l'un des rares lieux accueillant du public à être aux normes. Lors de sa réhabilitation il y a deux ans, l'architecte Rodolphe Victorri a suivi scrupuleusement toutes les réglementations. Tous les handicaps sont à prendre en compte. Pour l'architecte saint-pierrais, ces contraintes sont nécessaires et doivent être respectées. Il déplore l'absence d'une commission d'accessibilité sur l'archipel en charge de contrôler l'application de la loi.
Un centre-ville compliqué à aménager
La disposition générale du centre-ville, avec ses rues étroites et inclinées et les tambours devant les maisons, rend les travaux de réhabilitation difficiles voire impossibles. Consciente du problème, la nouvelle équipe municipale a fait de l'accessibilité une de ses priorités en commençant par les trottoirs. En attendant, les personnes concernées s'adaptent comme elles le peuvent.
"Dès lundi prochain, on a une réunion à la mairie pour mettre en place dans les années à venir, un programme de rénovation de trottoirs pour essayer de les rendre accessibles" - Yannick Cambray, maire de Saint-Pierre
Maïté Légasse, adjointe au maire en charge de la transition écologique, a répondu aux questions de Flavie Bry sur cette problématique de l'accessibilité à Saint-Pierre :