Les fouilles archéologiques de l'Anse-à-Henry avancent malgré la pluie

Fouilles archéologiques à l'Anse à Henry
La météo de ces derniers jours complique les opérations de fouilles archéologiques à l'Anse-à-Henry qui ont débuté il y a une semaine. L'équipe franco-canadienne s'adapte.

Déjà 500 pièces récoltées et près d'une quinzaine d'artefacts. Les fouilles en cours à l'anse-à-Henry continuent malgré l'inondation du site en question. L'équipe d'archéologues change donc de méthode.

Avant de trouver des objets, il faut enlever l'eau. Grégor Marchand, archéologue et directeur de recherche au CNRS explique : "Cette année nous fait penser à 2019 où on a été inondé quasi en permanence. Là sur 8 jours de terrain, on a du être inondé 2 journées entières. (...) Il faut écoper et puis attendre que le sol sèche pour fouiller."

300 ans avant Jésus-Christ 

Sur une aire de 24 m2, l’équipe franco-canadienne est à la recherche de matériel à l'emplacement d'un campement Paléo-Inuit. 

"C'est assez bien conservé. On commence à retirer beaucoup de matériel. Beaucoup d'éclats ou des objets finis ou cassés, notamment des pointes."

Cédric Borthaire, référent local des fouilles archéologiques

Des zones de recherches menacées par l'érosion 

Classé monument historique en 2021, le site de l’Anse-à-Henry est lui aussi menacé par l’érosion. Ces recherches sont aussi des fouilles de sauvetage. "On va avoir des zones qui ne vont pas bouger pendant assez longtemps et d'autres ou d'un coup, on a un mètre qui va s'effondrer. (...) Donc oui, il y a une certaine urgence", explique Maureen Le Doaré Géographe pour Archéologie Culture et Héritage.

Le reportage de Marie Paturel et Aldric Lahiton : 

©saintpierreetmiquelon