Les conclusions de l’expert en aéronautique agréé par la cour de cassation de Pau sont accablantes pour la compagnie Air Austral. Entre 2007 et 2011, à quatre reprises des décisions de la direction ont mis en danger les passagers.
Air austral, compagnie aérienne créée en 1974 par Gérard Ethève, prend son envol en 2003 avec sa première liaison Paris/Réunion. Sous l’impulsion de la Région Reunion dirigée par Paul Vergès et avec l’aide d’Air France, l’entreprise se développe et propose au fil des ans de plus en plus de liaisons.
La belle image s’écorne en 2012 quand, David Rocher, copilote porte plainte pour mise en danger de la vie d’autrui. Il affirme que le 24 Février 2007, Gérard Ethève a ordonné à son commandant de bord et, donc, à son équipage de décoller alors que le cyclone Gamède approchait. Un décollage à très haut risque selon le plaignant.
Cette analyse et cette plainte de David Rocher lui ont valu énormément d’ennuis. Le copilote a été montré du doigt, moqué, parfois traité de fou, pourtant, fin Janvier un expert en aéronautique parvient aux mêmes conclusions que lui. Le 24 Février 2007, la décision de départ vers Paris du Boeing B 777 a constitué une prise de risque majeur.
Le commandant de bord ne commande plus
Trois ans plus tard, le commandant de bord Ho-Phong refuse de décoller avec un appareil dépourvu de sièges de structure arrière.
Ce 5 Novembre 2010 la décision du pilote est, directement, liée à des questions de sécurités. Pourtant, elle est raillée et dénoncée dans les médias par la direction. Bien qu’originaire de La Réunion, l’homme finira par jeter l’éponge pour poursuivre sa carrière sous d’autres cieux.
Cinq plus tard, l’expert lui donne raison : « le commandant Ho-Phong a parfaitement analysé la situation et très justement empêché l’aéronef de poursuivre ainsi son vol ».
Le 14 Janvier 2011, un avion chargé d’assurer la liaison entre Sydney et Nouméa décide de faire demi-tour. Un cyclone menace sa destination finale, l’aéroport vient de fermer.
Ce choix s’est imposé logiquement à lui comme à sa direction qui voulait maintenir ce vol malgré la présence du météore et de sa trajectoire prévue.
Là encore, l’expert s’insurge contre le maintien du programme malgré la météo et les événements et de poursuivre : « la fermeture de l’aéroport de Nouméa à imposé la décision de demi-tour ce qui a évité au commandant de bord de se retrouver « au pied du mur » et de justifier sa décision auprès de sa hiérarchie… ».
Une expertise remise à un juge d’instruction
Avant de conclure ce rapport, François Grangier évoque la remise en ligne d’un avion le 26 Septembre 2011, sans plus de précision. Manifestement ce vol Réunion-Paris n’aurait jamais dû avoir lieu. Il estime : « il constitue une faute grave de nature à avoir mis en danger les passagers, l’équipage, les biens et les personnes survolés ».
Ce rapport remis au juge d’instruction va peser très lourd dans l’enquête en cours concernant la gouvernance d’Air Austral entre 2007 et 2011. Certes, nous sommes en 2015 et la direction a changé, mais les 4 incidents évoqués mettaient en péril la vie des passagers, des équipages et éventuellement des zones survolées. C’est justement l’objet des investigations du magistrat instructeur qui doit déterminer si des décisions de la direction prises pendant ces cinq années auraient pu avoir des conséquences tragiques.
La belle image s’écorne en 2012 quand, David Rocher, copilote porte plainte pour mise en danger de la vie d’autrui. Il affirme que le 24 Février 2007, Gérard Ethève a ordonné à son commandant de bord et, donc, à son équipage de décoller alors que le cyclone Gamède approchait. Un décollage à très haut risque selon le plaignant.
Cette analyse et cette plainte de David Rocher lui ont valu énormément d’ennuis. Le copilote a été montré du doigt, moqué, parfois traité de fou, pourtant, fin Janvier un expert en aéronautique parvient aux mêmes conclusions que lui. Le 24 Février 2007, la décision de départ vers Paris du Boeing B 777 a constitué une prise de risque majeur.
Le commandant de bord ne commande plus
Trois ans plus tard, le commandant de bord Ho-Phong refuse de décoller avec un appareil dépourvu de sièges de structure arrière.
Ce 5 Novembre 2010 la décision du pilote est, directement, liée à des questions de sécurités. Pourtant, elle est raillée et dénoncée dans les médias par la direction. Bien qu’originaire de La Réunion, l’homme finira par jeter l’éponge pour poursuivre sa carrière sous d’autres cieux.
Cinq plus tard, l’expert lui donne raison : « le commandant Ho-Phong a parfaitement analysé la situation et très justement empêché l’aéronef de poursuivre ainsi son vol ».
Le 14 Janvier 2011, un avion chargé d’assurer la liaison entre Sydney et Nouméa décide de faire demi-tour. Un cyclone menace sa destination finale, l’aéroport vient de fermer.
Ce choix s’est imposé logiquement à lui comme à sa direction qui voulait maintenir ce vol malgré la présence du météore et de sa trajectoire prévue.
Là encore, l’expert s’insurge contre le maintien du programme malgré la météo et les événements et de poursuivre : « la fermeture de l’aéroport de Nouméa à imposé la décision de demi-tour ce qui a évité au commandant de bord de se retrouver « au pied du mur » et de justifier sa décision auprès de sa hiérarchie… ».
Une expertise remise à un juge d’instruction
Avant de conclure ce rapport, François Grangier évoque la remise en ligne d’un avion le 26 Septembre 2011, sans plus de précision. Manifestement ce vol Réunion-Paris n’aurait jamais dû avoir lieu. Il estime : « il constitue une faute grave de nature à avoir mis en danger les passagers, l’équipage, les biens et les personnes survolés ».
Ce rapport remis au juge d’instruction va peser très lourd dans l’enquête en cours concernant la gouvernance d’Air Austral entre 2007 et 2011. Certes, nous sommes en 2015 et la direction a changé, mais les 4 incidents évoqués mettaient en péril la vie des passagers, des équipages et éventuellement des zones survolées. C’est justement l’objet des investigations du magistrat instructeur qui doit déterminer si des décisions de la direction prises pendant ces cinq années auraient pu avoir des conséquences tragiques.
Rapport Expert by Réunion 1ère Web