Après des étapes à l’Etang-Salé et Piton Sainte-Rose, retour à Saint-Denis pour les élèves du collège Aimé-Césaire à l'Etang-Salé et les adolescents du lycée l’Horizon à Saint-Denis. Ils étaient 60 à sillonner les routes de l’île pendant trois jours, pour cette quatrième édition de l’Incanella Tour.
Regardez le reportage de Réunion la 1ère :
Un défi sportif
Ils ont entamé ce dimanche 30 avril la dernière journée de leur tour de l’île. La montée la rivière de l’Est i raidi zot mollet ! Quitter Sainte-Rose n’a pas été facile pour ces jeunes. Certains ont des douleurs et sont obligés de pousser leur vélo, mais d’autres sont encore en pleine forme. "C’est trop facile, je n’ai même pas mal !", s’écrie une jeune fille. "C’est un peu difficile, j’ai mal aux cuisses, mais sinon ça va ! Il faut être fort mentalement", déclare un autre cycliste. "Ça se passe bien, je suis fatigué mais ce n’est pas fini, on va jusqu’au bout ! Je suis encadrant, je ne peux pas être fatigué !", s’exclame l’un d’eux.
Un tour de l’île de la différence
Dans le cortège de cyclistes, des élèves diabétiques, dyspraxiques ou encore hyperactifs. Parmi eux, Claude Louise, un lycéen non voyant, roulant en tandem : "Il y a des moments faciles, des moments difficiles mais ça va ça se passe bien, mon handicap i ralenti pas moin", dit le jeune. L’occasion pour les professeurs de rappeler les bases de la sécurité routière. "Mettez un vélo dans la main d’un hyperactif, il aura envie de faire quoi ? Des roues arrière, de rouler, de zigzaguer. Il faut le contrôler et le mettre dans les rails, c’est-à-dire en file indienne, respecter la vitesse, tout est ramené à la sécurité routière", explique-t-il.
Sécurité routière
Une petite pause est la bienvenue, et ils n'oublient pas les règles de sécurité routière, un des éléments phare de ce tour de l’île. Les jeunes, futurs usagers de la route, sont ici sensibilisés aux dangers.
"Bravo ! Vous avez été brillants !, s’exclame Jean-Dominique Payet, enseignant au lycée l’Horizon. Ne relâchez pas votre vigilance, nous allons repartir. La zone suivante est très accidentogène pour deux raisons : il y a des travaux sur la droite, ça réduit légèrement la chaussée. Deuxième risque : la descente", poursuit-il.
Cette manifestation vise aussi à sensibiliser les automobilistes. "Ça permet de montrer aux usagers de la route qu’un groupe de vélo n’est pas facile à dépasser, il y a des précautions à prendre, une certaine distance à avoir en ville ou en agglomération", explique le chef Jérémy Lucas, agent de sécurité routière à l’ESDR 974.
Fierté
Avec ces élèves, une quinzaine d’accompagnateurs dont des professeurs, fiers de leurs élèves. Trois jours d’aventure, "c’est un exploit sportif pour les gamins !", s’écrie Odile Bouchaud, enseignante au collège Aimé-Césaire."Ils arrivent à dépasser les difficultés, il y a une cohésion de groupe, on s’entraide, même pour le camping", conclue-t-elle. "On est super fiers d’eux, surtout des filles, elles sont peu nombreuses et font un travail extra, elles sont top, mais les garçons aussi !" ajoute Souad Sauroy, enseignante au lycée L’Horizon.
Ce tour de l’île n’a pas pour objectif la performance mais constituer une belle étape dans la vie de ces élèves.