Le 28 février dernier, le cyclone Garance s’est abattu sur La Réunion provoquant des pluies diluviennes. Pour autant, selon l’Office de l’eau, ces précipitations n’ont pas rechargé entièrement les rivières et les nappes souterraines de l’île.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Seulement 23% de précipitations en plus en février
En février dernier, il n’y a eu que 23% de précipitations supplémentaires à La Réunion par rapport aux autres années, toujours selon l’Office de l’eau qui estime qu’il en faudrait encore, mais en quantité moindre et plus régulièrement.
Des nappes souterraines en déficit
"Aujourd’hui, sur les régions Ouest, Nord et Est, nous retrouvons des débits normaux pour un début de mois mars, grâce à l’effet Garance qui a amené beaucoup de pluie en peu de temps", explique Fayçal Badat, directeur de l'Office de l’eau, à La Réunion.
En revanche, sur les nappes souterraines, les effets sont toujours retardés. On se trouve donc encore avec des nappes en déficit, à des niveaux inférieurs à ce que nous attendons pour un mois de mars sur plusieurs secteurs. Il faudra encore des apports de pluie pour que la situation s’améliore dans la durée.
Fayçal Badat, directeur de l'Office de l’eau
Après une sécheresse exceptionnelle
Les pluies un peu plus récurrentes depuis le passage de Garance, ne sont pas encore suffisantes après l'épisode exceptionnel de sécheresse de ces derniers mois à La Réunion. Les nappes souterraines de certains secteurs sont toujours en déficit.
"Dans le Sud, sur la rivière Langevin par exemple, les débits restent inférieurs à ce que nous pouvons voir habituellement sur une première quinzaine de mars, souligne Fayçal Badat, directeur de l'Office de l’eau, à La Réunion. La nappe souterraine du Port est elle aussi toujours en déficit".
La fin de la saison des pluies en avril
Selon l’Office de l’eau, "la situation n’est pas critique". "Mais nous sortons de six à huit mois de déficit pluviométrique qui ont amené une sécheresse assez intense sur certains secteurs de l’île, rappelle Fayçal Badat. Décembre 2024 et janvier 2025 ont été des mois très secs. Cette accumulation de manque d’eau s’est ressentie dans les rivières et les nappes avec des niveaux faibles".
Si l’apport en eau de Garance a été considérable sur certains secteurs, il faudra attendre la fin de la saison des pluies en avril pour dresser le bilan et voir si les nappes souterraines ont-elles aussi pu se recharger en eau.