Boîtes de nuit : la situation est critique pour les professionnels du secteur

Rue Général de Gaulle à Saint-Gilles les Bains, après le déconfinement
La crise sanitaire met aussi les boîtes de nuit dans le rouge. Certains établissements sont à l'arrêt depuis sept mois. Malgré une réouverture partielle en mode "bar" pour certains, la situation économique des professionnels du secteur est critique.
Pour pallier aux difficultés financières, certaines boîtes de nuit passent en mode "bar". D'autres ont néanmoins été forcés de fermer leurs portes, depuis le mois de mars, au début du confinement. Révoltés, les professionnels du secteur déplorent un manque de considération de l'Etat.
 

Une triple peine pour la profession

Après deux mois et demi de fermeture et après être passés à côté de la saison des vacances, les gérants de boîtes de nuit regrettent l'accumulation de difficultés les conduisant à garder leurs portes fermées.

Ce lundi, la porte-parole des discothèques, Christine Rémy a rencontré le préfet, Jacques Billant. Le représentant de l’Etat lui affirme que leurs revendications seront transmises au Ministère.

Avec plus de 50 000 euros de perte mensuelle en chiffre d'affaires dans son entreprise, elle espère retrouver le sens de la fête rapidement.
 

On a un vrai sentiment de révolte. Puisqu’aujourd’hui ça fait 6 mois, on rentre dans le 7ème mois où les établissements sont fermés. On nous a arrachés à nos métiers. On nous a privés des ressources qu'ils nous procuraient. Et à cette double frustration, s’ajoutent les doutes, les fausses promesses, et surtout cette insupportable attente.

Christine Rémy, porte-parole des discothèques


Christine Rémy est finalement ressortie plutôt confiante de ses discussions avec le Prefet et a le sentiment d'avoir été entendue. Dès la sortie en zone rouge de La Réunion, un protocole sanitaire devrait être élaboré, en concertation avec le préfet.