La 43ème foire agricole de Bras-Panon est lancée

Ce vendredi matin, pour la pré-ouverture de la foire, le maire de Bras-Panon Jeannick Atchapa avait convié 600 élèves de la commune, ravis de pouvoir toucher et nourrir les animaux de la ferme. “On a besoin d’enfants qui puissent porter notre patrimoine culinaire, et il est de notre devoir de présenter ce qui se fait de bon à La Réunion en matière de produits agricoles, et bon à manger pour leur propre santé”, justifiait l’édile. 

Regardez le reportage de Réunion La 1ère : 

Les 230 producteurs, forains et autres exposants eux, ne cachaient pas leur impatience ce vendredi 13 mai, jour de démarrage de la 43ème foire agricole de Bras-Panon. Comme à chaque édition, l’événement regorge d’activités autour de l’agriculture, entre dégustations et vente de produits péi, concours d’animaux, découverte des différentes filières agricoles et des animaux de la ferme et bien sûr plateaux artistiques. 

Orchidées et safran péi 

Jean-Paul Lacaille, producteurs d'orchidées, de plantes et fleurs diverses, se réjouissait ce vendredi de participer à ce retour de la foire agricole. “C’est un endroit où on vient, on va à la rencontre de nos clients, on en crée de nouveaux, et on a des retombées en magasin. Quand on vient là, on ne perd pas son temps”, explique l’inconditionnel de la manifestation. 

Regardez le reportage de Réunion La 1ère, sur les attentes des exposants : 

Le safran de la Plaine des Grègues fera aussi la route jusqu'à Bras-Panon : “Ce sont des produits diversifiés, des sirops, du curcuma-mère, du curcuma cuisine, de la rouroute, des bonbons... Il y a une grosse gamme de produits”, annonce Anne-Marie Gigan, vendeuse pour la maison du curcuma Mémé Rivière. 

Pour les forains aussi, c’est un soulagement de renouer avec de tels événements après deux ans d’annulations dues à la crise sanitaire. Fabrice Viadère, responsable de confiserie et de bar : “C’est un moment très attendu parce que ça fait deux ans qu’on ne fait rien du tout au niveau fêtes foraines. Quand on dépend de ça et qu’on vit de ça, c’est un gros manque à gagner”. 

Reprendre contact avec l'agriculture péi

Aussi, rien de tel qu’une manifestation festive et populaire pour reprendre contact avec l’agriculture péi, dans un contexte d’augmentation des prix, notamment des produits importés, et où la question de l'autonomie alimentaire se pose.

“C’est un événement bien connu et incontournable pour la profession agricole et aussi le grand public”, se réjouit Olivier Fontaine, le secrétaire général de la Chambre d’agriculture de La Réunion. Il poursuit : “Tous les Réunionnais attendent ce moment chaque année. C’est un moment festif, mais aussi un recontact avec l’agriculture. Les agriculteurs eux aussi ont besoin de ça pour pouvoir échanger entre eux, voir les nouvelles technologies, les nouvelles choses. Et puis c’est un moment de convivialité dont on a besoin aujourd’hui”. 

Les précisions d'Olivier Fontaine, secrétaire général de la Chambre d'agriculture, invité de Réunion La1ère : 

“L’agriculture a besoin du soutien de sa population, car elle est en grande difficulté avec beaucoup de contraintes, et subit trois crises : le Covid, le climat avec les cyclones et la sécheresse, et aujourd’hui la guerre en Ukraine. Malgré ça, il faut encourager les agriculteurs qui sont présents, et ils montrent leur capacité à pouvoir et vouloir produire”.

Olivier Fontaine, secrétaire général de la Chambre d'agriculture de La Réunion

Entrée à trois euros

Cette foire agricole tombe à pic, pendant les vacances scolaires qui débutent ce samedi 14 mai 2022. Certains marmailles étaient déjà présents lors de cette journée de pré-ouverture, heureux de rencontrer moutons, vaches, porcs, et bien sûr poneys. “Ils sont émerveillés parce que certains d’entre eux n’ont jamais vu ça, ça leur permet de faire le lien avec ce qu’on fait en classe, c’est vraiment intéressant pour eux”, souligne Audrey Durhill, enseignante de moyenne section. 

Entre 150 000 et 200 000 visiteurs sont attendus pour cette édition post-Covid. Le tarif de l’entrée a été fixé à trois euros pour les adultes, et deux euros pour les enfants entre trois et douze ans révolus.