Ce vendredi, André Thien-Ah-Koon et Bachil Valy ont tenu à détailler les comptes de la CASUD. Pas de favoritisme pour leurs deux communes affirment-ils en réponse aux propos de Patrick Lebreton. S’il veut partir, ils ne s’y opposeront pas.
LH / Loïs Mussard •
Réponse ce vendredi des maires du Tampon et de l’Entre-Deux à celui de Saint-Joseph. Tableaux et chiffres à l’appui, André Thien-Ah-Koon et Bachil Valy ont tenu à démonter les accusations de Patrick Lebreton à une gestion de la CASUD plus favorable aux deux communes des Hauts du Sud qu’à celles du Sud Sauvage.
Le 1er vice-président de la CASUD, Bachil Valy, a ainsi expliqué que Le Tampon ne bénéficie que de 55 % des investissements de la communauté d’agglomération et que la commune contribue à hauteur de 67%. A l’Inverse, les 3 autres communes, L’Entre-Deux, Saint-Joseph et Saint-Philippe, disposent d’une balance positive et avantageuse, selon le 1er vice-président.
" Sur la fiscalité, nous sommes l’intercommunalité la moins cher. Donc dans ces conditions, quel est l’intérêt de la population ? Est-ce que c’est l’intérêt du maire de l’Entre-Deux ou l’intérêt de la population qui compte ? Voilà ma réponse que je dois à ma population. "
Bachil Valy, maire de l’Entre-Deux et 1er vice-président de la CASUD
33 ans d’histoire commune
Pour André Thien-Ah-Koon, maire du Tampon et président de la CASUD, pas question de faire obstacle au départ de Saint-Philippe et de Saint-Joseph, même s’il regrette cette brouille après 33 ans d’histoire commune.
" Ce genre de situation, on ne l’a jamais vécue. Peut-être aussi, c’est un moment où il y a une crise de croissance, mais il faudra trouver une solution. Et je fais appel à la solidarité de toute la population, sachant que dès maintenant Le Tampon n’ira pas plus loin et refusera d’adhérer à d’autres intercommunalité s’il s’agit de faire augmenter les impôts en les multipliant par deux ou trois fois. "
André Thien-Ah Koon, maire du Tampon et président de la CASUD
Le Tampon et l’Entre-Deux envisagent un avenir commun, sans intégrer de nouvelles intercommunalités. Ils souhaitent cependant garder une nouvelle fenêtre de discussion ouverte pour permettre à chacun de choisir son destin et une séparation apaisée, quitte à faire appel à l’arbitrage du préfet.