Les discussions concernant la restitution de l'archipel des Chagos à l'île Maurice ont repris. Une forte délégation du comité interministériel est à Londres pour rouvrir les négociations. L'accord conclu, mais non ratifié, par l'ancien Premier ministre de l'île sœur, Pravind Jugnauth, est remis en cause par le nouveau gouvernement conduit par Navin Ramgoolam.
Le représentant du nouveau Premier ministre, le Procureur général mauricien, Gavin Glover qui est à la tête de cette mission compte obtenir des modifications sur deux points : la durée du bail (99 ans) et le transfert de souveraineté de Maurice au profit du Royaume-Uni sur l'île de Diego Garcia, nous apprend Défimédia.
Le troisième volet concerne l'accord financier initial qui est jugé insuffisant.
Un sujet politique et diplomatique sensible
Afin d'obtenir une signature finale très rapidement, la Grande-Bretagne a réévalué son offre financière. "Les travaillistes "proposent de payer à Maurice près de 9 milliards de livres sterling " (soit 10,7 milliards d'euros ou 520 milliards de roupies mauriciennes) dans le cadre de l'accord sur les îles Chagos afin de parvenir à un accord précipité avant que Donald Trump ne réintègre la Maison Blanche", précise Défimedia ce jeudi 9 janvier 2025.
Ce premier point pourrait satisfaire, les diplomates mauriciens, mais deux autres sujets sont au cœur des préoccupations des négociateurs et des Chagossiens exilés de force entre 1966 et 1973. La durée du bail de 99 ans, renouvelable (soit 198 ans) et le transfert de souveraineté pour la gestion de l'île de Diego Garcia.
Les observateurs s'inquiètent de l'avenir de l'archipel. Le camp Trump a déjà indiqué "ne pas être favorable à une rétrocession des Chagos".