La politique aux Comores n'est pas un long fleuve tranquille. Comme dans de nombreux pays, la légitimité du président de la République, malgré des élections, est largement contestée. L'investiture à la tête de l'archipel d'Azali Assoumani, ce dimanche 26 mai 2024, a ravivé les tensions de la mi-janvier après son élection dès le premier tour de l'élection présidentielle.
Ces dernières semaines, les leadeurs de l'opposition, qui avaient ouvertement condamné les fonds engagés pour les festivités de l'investiture, ont été arrêtés et incarcérés. Le coordinateur du parti Juwa sur la Grande Comore, Ismaël Msaidie, a été interpellé, mercredi par les gendarmes qui l'ont placé en garde à vue.
En début de semaine, Mohamed Daoud, dit Kiki, ministre de l'Intérieur du précédent gouvernement, également arrêté et incarcéré, a dû être hospitalisé en urgence. Malgré son état, il reste en détention sur son lit d'hôpital, nous apprend Comores Infos.
Des festivités malvenues
L'investiture d'Azali Assoumani à la présidence de la République des Comores est très contestée par l'opposition, mais pose problème à ses soutiens. Combien de francs comoriens vont être dépensés pour ces festivités ?
Cette question est centrale suite aux intempéries qui ont dévasté plusieurs villes et villages, en avril et début mai 2024. Dans le même temps, les services de Santé de l'archipel luttent avec peu de moyens contre l'épidémie de choléra qui a déjà fait, au moins 115 morts, rappelle RFI.
Sept chefs d'Etat feront le déplacement : le président du Kenya, William Ruto ; de Madagascar, Andry Rajoelina ; de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi ; du Congo-Brazzaville, Denis Sassou Nguesso ; les présidents de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló ; du Mozambique, Filipe Nyusi, et de l’Angola, João Lourenço, révèle Alwatwan.