Comores : grève des enseignants et le personnel administratifs de l'université

(IIllustration)
Les enseignants et le personnel administratif de l'université des Comores sont en grève illimitée, depuis ce matin du jeudi 27 juin 2024. faute de réponses à leurs revendications transmises le 21 juin avec le préavis. Ils demandent le paiement des arriérés de salaires et l'application de la législation concernant l'orientation et l'organisation de la recherche et l'enseignement supérieur.

Les enseignants et le personnel administratif de l'université des Comores (UDC) ont finalement débrayé, ce jeudi 27 juin 2024. Ils avaient déposé un préavis de grève le 21 juin pour alerter les autorités sur les raisons de leur colère. Ce communiqué, publié par Comores Infos, comprend deux points :

"1. Paiement des arriérés de salaire : les syndicats exigent le paiement de deux mois d'arriérés de salaire des agents de l'UDC, une situation particulièrement critique dans le contexte de vie chère aux Comores. Cette mesure inclut également une garantie de prise en charge des salaires d'ici septembre 2024 par le gouvernement."

"2. Réformes institutionnelles : mis en place des organes de l'UDC conformément à la loi N°23-020/AU, qui modifie et complète la loi N°14-024/AU du 14 juin 2014. Cette loi porte sur l'orientation et l'organisation de l'enseignement supérieur et de la recherche en union des Comores promulguée le 15 décembre 2023."

Grève illimitée

Aucune négociation n'ayant été entamée depuis le dépôt du préavis de grève, les enseignants et les agents se sont mis en grève, ce jeudi matin. Un mouvement dont la durée est illimitée. Désormais, toutes les activités sont suspendues. En cette fin d'année universitaire, l'avenir de nombreux étudiants dépend des délibérations et des résultats aux partiels de ce troisième trimestre. Faute de résultat, ils se retrouvent bloqués et parfois dans l'impossibilité de postuler dans une université étrangère.

La gestion de ce conflit social repose désormais sur la volonté du gouvernement et sur les moyens financiers indispensables pour mettre un terme au mouvement. A priori, le dialogue est toujours possible et les exigences pécuniaires ne paraissent pas insurmontables.