Aux Comores, les scrutins se succèdent et confortent le pouvoir en place. Lors des élections législatives de 2020, la Convention pour le Renouveau des Comores, le parti présidentiel avait décroché 20 des 33 sièges.
Vingt-quatre députés sont élus directement par la population au scrutin uninominal majoritaire à deux tours. Le candidat obtenant la majorité absolue dès le premier tour l'emporte. Un deuxième tour (le 16 février 2025, couplé avec les élections communales) sera organisé, entre les deux candidats arrivés en tête.
Les neuf derniers sièges sont réservés au scrutin indirect par l'assemblée des trois îles (Grande Comore, Anjouan et Mohéli).
Ce rendez-vous électoral du début d'année 2025, bouleversera-t-il l'échiquier politique de l'archipel ?
Un rendez-vous qui ne mobilise pas
Ce rendez-vous électoral, selon RFI, a tendance à laisser les citoyens indifférents. Un militant de la société civile confie : "Le secteur de l'éducation représente 3,8 % des dépenses de l'État : il s'agit d'un montant très faible pour les Comores qui aspirent à rejoindre le club des pays émergents à l'horizon 2030. Il y a donc, par exemple, un gros effort à fournir en matière d'éducation", et d'expliquer, "Les Comoriens attendent de leurs élus qu'ils mettent en place les mécanismes nécessaires au contrôle de l'utilisation des biens de l'État afin de lutter contre la corruption qui est une réalité dans l'archipel".
Un entrepreneur confirme ses doutes, quant à l'incidence de ce scrutin, sur la vie des électeurs : "Les Comoriens attendent de leurs élus qu'ils mettent en place les mécanismes nécessaires au contrôle de l'utilisation des biens de l'État afin de lutter contre la corruption qui est une réalité dans l'archipel".