Un pêcheur comorien remonte un énorme poisson perroquet qui ressemble à un cœlacanthe. La vidéo floue de cette capture provoque une vie émotion dans le pays. Le préfet de la région Nord de la Grande-Comore a été chargé d'enquêter. Ses conclusions confirment la version du pêcheur.
L'annonce de la pêche d'un cœlacanthe à Hantsindzi, village du Nord-Est de l'île de la Grande-Comore a choqué le pays. Ce poisson "fossile" était considéré disparu. Il n'a pas évolué depuis 350 millions d'années. Il a été pêché par hasard en 1938. Etait-ce la première fois ?
Depuis, le dinosaure marin est devenu le symbole de l'archipel. D'ailleurs, les joueurs de l'équipe nationale de footbal sont surnommés les cœlacanthes.
Le pêcheur qui a été filmé avec sa prise d'1m30 a expliqué immédiatement qu'il n'avait pas capturé un cœlacanthe, mais d'un poisson de couleur verdâtre. Il ressemble vaguement à l'espèce préhistorique, mais il appartient à la famille des scaridae (poisson perroquet). Les artisans qui travaillent en pirogue se rendent sur le platier où les perroquets à bosse sont légions, précise La Gazette des Comores.
La préfecture a ouvert une enquête
Immédiatement, les autorités comoriennes ont chargé le préfet de la région Nord, de se rendre sur place et de rencontrer le pêcheur. Dans un communiqué Ben Soudjay, le représentant de l'Etat souligne qu'il a discuté avec les pêcheurs et leurs familles. Il n'y a pas le moindre doute sur le fait que le poisson, consommé depuis, n'était pas un cœlacanthe.
Les scientifiques, en charge de l'étude de cette espèce vulnérable, travaillent depuis des années avec la population locale. Les pêcheurs comoriens sont sensibilisés à la protection du poisson fossile. Grâce à cette prise de conscience, le platier de la région d'Hantsindzi est également préservé. L'instauration de repos biologique, sur la zone, est respectée. Les coraux, comme l'ensemble des espèces du secteur sont en bonne santé.