Comores : une pénurie de viande est inévitable

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Les vendeurs de brochettes, qui s'installent à l'angle des rues de Moroni à la nuit tombée, vont-ils disparaître ? Après la pénurie d'eau, puis d'électricité, les familles de l'archipel doivent se préparer à se priver de produits carnés. Les réfrigérateurs et les congélateurs des distributeurs, comme des grossistes sont vides.

L'archipel des Comores est confronté à une succession de pénuries totalement imprévues. Certes, l'archipel a déjà vécu des moments délicats, mais depuis un an les difficultés s'accumulent. Après l'eau, l'électricité, la population pourrait être rapidement confrontée à une pénurie de viande.

Depuis plusieurs semaines, déjà, les produits carnés se font rares sur les étals des marchés, dans les rayons des grandes surfaces et leurs prix flambent. Le carton de 10 kg d'ailes de poulets est vendu 12 000 voire 15 000 kmf (24 à 30 €), inaccessible pour de nombreux ménages, écrit La Gazette des Comores.

Afin de ne pas crier au loup sans raison, l'auteur de cette enquête journalistique a fait le tour des points de vente et des grossistes.

Des congélateurs et des conteneurs réfrigérés vides

Outre le constat de visu, les responsables des commerces ont confirmé que la pénurie de produits carnés devenait inévitable : "Certes le port ne manque pas de conteneurs, mais de la viande c'est faux. Le peu de viande qui restait en stock est déjà consommé. Je pense qu'aucune commande n'a été passée", confie anonymement l'un des spécialistes du secteur.

Dans tous les commerces, petits et grands, les caissières ont déclaré : "Nous n'avons pas de viande et nous ne savons pas quand on aura ce produit".

Les taxes douanières ne seraient pas étrangères à cette soudaine pénurie.