Correctionnelle : 4 ans ferme pour le routier alcoolisé impliqué dans la mort de Kenjy

5  ans de prison dont une avec sursis pour Ludovic Latchoumanin, le conducteur du camion fou du Lancastel. Le 16 juin 2016 dans l’après-midi, Kenjy Toussaint, 24 ans, est tué au volant de sa voiture par un chauffard qui circule avec 4,79 g d’alcool dans le sang.
L’audience vient de s’achever la famille de Kenjy Toussaint est encore sous le choc de cette audience. 5 ans de prison dont 4 ans ferme, une peine qu’ils jugent insuffisante…
Il y a moins d’un an un Saint-Andréen de 24 ans, fils, frère, neveu, compagnon, ami, perd la vie dans un accident impensable. Un 19 tonnes lancé à toute allure qui zigzaguait dangereusement sur la route du littoral, puis sur le boulevard Lancastel s’est renversé sur la petite voiture de Kenjy.
Le poids-lourd a pulvérisé l’habitacle, tuant sur le coup le conducteur et blessant gravement la mère de la petite amie du jeune homme.
4,79 g d’alcool par litre de sang
 
Au cœur des débats deux questions sont revenus sans cesse. Comment Ludovic Latchoumanin, 27 ans, pouvait circuler avec 4,79 g d’alcool par litre de sang. Un taux 22 fois supérieur à la limite pénalement condamnable de 0,80 g par litre de sang. Pourquoi le routier n’a pas mis fin à sa course folle quand des voitures de particuliers lui ont lancé des appels de phare pour l’inviter à lever le pied ? Pourquoi ne s’est-il pas arrêté avant le drame ?
Certes l’accusé a présenté ses excuses à la famille de Kenjy, mais elles sonnaient faux ?
Que dire de ses explications. Il s’était disputé avec sa copine et avait consommé 4 bières fortes…
Un homme qui a failli
 
La défense de Latchoumanin a tenté de répondre à cette impression négative. Il avait bu de l’alcool et pris des médicaments contre diabète. Une conjugaison malheureuse qui a plongé le conducteur dans une semi-conscience.
Il n’est pas un « monstre froid mais un humain qui a défailli », tente d’argumenter maître Avril.
Ludovic Latchoumanin encourait 10 ans de prison, il a été condamné à 5 ans de prison dont 4 ans ferme.
Reste à savoir si le prévenu ou le parquet vont faire appel de ce jugement. Un recours toujours possible pendant dix jours…


Reportage réalisé auprès de la famille de Kenji dans le hall du Tribunal (Propos recueillis par Laurence RAKOTO)

La famille de Kenji se confie