Dimitri Pavadé, athlète paralympique réunionnais et porteur de la flamme des JO 2024, en vacances sur l'île

Dimitri Pavadé a partagé son expérience avec des athlètes handisport et des traileurs valides, samedi lors d'un entraînement dans les hauts de Petite Île.
Dimitri Pavadé, qui fera partie des super ambassadeurs du relais de la flamme olympique mais aussi de l'équipe tricolore des athlètes paralympiques, est actuellement à La Réunion. Samedi, il a partagé son expérience avec d'autres sportifs en situation de handicap. Ce dimanche, il était l'invité du JT de Réunion La 1ère.

Six mois avant les Jeux olympiques et paralympiques de Paris, il est sur les starting-blocks : Dimitri Pavadé compte bien briller et ramener une nouvelle médaille à la France. Mais avant ça, il est de passage sur son île natale pour quelques jours de vacances. 

Le vice-champion du monde et vice-champion paralympique de saut en longueur en a profité pour partager son expérience avec des athlètes handisport et des traileurs valides, samedi lors d'un entraînement dans les hauts de Petite Île. Il n'a pas caché sa fierté à devenir le premier Réunionnais à être porteur de la flamme olympique, en plus de faire partie des quatre super ambassadeur du relais de la flamme. 

Dimitri Pavadé était l'invité du JT de Réunion La 1ère : 

Invité plateau : Dimitri Pavadé, athlète paralympique et porteur de la flamme olympique

"Garder la cible en ligne de mire" 

"C'est pas parce que zot na un rêve et qu'aujourd'hui zot na poin les moyens que faut zot i di lé impossible, lé inaccessible", leur a dit le Portois, leur enseignant de toujours croire en ses rêves. 

"Tu peux n'être personne et devenir quelqu'un demain. C'est juste qu'il faut s'en donner les moyens, continuer à se donner pour y arriver et garder le positif, garder la cible en ligne de mire".

Dimitri Pavadé, para-athlète paralympique réunionnais et porteur de la flamme

Dimitri Pavadé a partagé son expérience avec des athlètes handisport et des traileurs valides, samedi lors d'un entraînement dans les hauts de Petite Île.

Des débuts dans l'athlétisme en 2016

L'athlète de 34 ans, victime d'un accident de travail en 2007 alors qu'il était docker, a subi une amputation au niveau du tibia de la jambe droite. Et son handicap, il a appris à vivre avec et à le transformer en force grâce à l'athlétisme, qu'il a débuté en 2016.

Dimitri Pavadé a partagé son expérience avec des athlètes handisport et des traileurs valides, samedi lors d'un entraînement dans les hauts de Petite Île.

En 2021, il est médaille d'argent aux Jeux Paralympiques de Tokyo. Son apprentissage, il souhaite aussi l'enseigner aux autres. 

"Certaines personnes sont mal à l'aise avec leur handicap. Et montrer la différence et mixer tout ça avec des personnes valides, c'est primordial, il y a certaines personnes qui ont besoin de ça. Les personnes en situation de handicap arrivent à vraiment briller aujourd'hui". 

Dimitri Pavadé, para-athlète olympique réunionnais, porteur de la flamme

Mélanger valide et handisportifs 

Le sportif profite par ailleurs de ce genre de matinées entre para-athlètes et valides pour sonder "les clubs qui seraient d'accord pour faire l'inclusion des personnes en situation de handicap dans leur structure". Une inclusion qui n'est pas encore la norme à La Réunion. Le comité régional handisport compte 300 licenciés mais il y a 1 500 pratiquants qui aimeraient s'entraîner avec les valides sur l'île.

Dimitri Pavadé a partagé son expérience avec des athlètes handisport et des traileurs valides, samedi lors d'un entraînement dans les hauts de Petite Île.

 

Pour Annie Amoucaty-Sidat, la conseillère technique du Comité Régional Handisport de La Réunion, le parcours de Dimitri Pavadé est un bon exemple d'inclusion par le sport. 

"L'inclusion ça fait partie aujourd'hui de notre vocabulaire aujourd'hui. On voudrait que beaucoup de clubs puissent accueillir nos athlètes. On n'a pas assez de clubs, pas assez d'encadrement spécifique. Un sportif handisport ou valide pour moi c'est la même chose, ce sont des sportifs. On doit tous être dans la même troupe. Les Jeux des îles, même délégation pour les valides et les handisport, pour moi c'est ça l'intégration". 

Annie Amoucaty-Sidat, conseillère technique du Comité Régional Handisport de La Réunion

Un modèle 

Athlète malvoyant en paratriathlon et paracyclisme, Roger Prugnières exprimait son admiration pour le sportif réunionnais. "Son parcours fait rêver, il est porteur de la flamme olympique, il est dans l'équipe paralympique pour les Jeux : ça pourrait être un défi à relever d'arriver un jour peut-être à ce stade-là. Je sais que j'ai encore du travail" dit-il.