Une journée portes ouvertes sur la mer organisée à L'Étang-Salé

Journée portes ouvertes à la mer
La première édition des "portes ouvertes sur la mer" a eu lieu ce dimanche 30 avril, à l’Etang-Salé les Bains. L’occasion pour le grand public de découvrir les métiers de la mer et pour les professionnels de partager leur passion. Les baigneurs ont pu voir un exercice de sauvetage en mer.

Le CROSS, la SNSM et l’Association Pêche Loisir ont organisé une journée "portes ouvertes sur la mer", ce dimanche 30 avril, à l’Etang-Salé. Des exercices de sauvetage, des échanges avec les professionnels de la mer et une sensibilisation à la préservation de l’océan ont rythmé cette première édition.

L’Association Pêche Loisir, le Cross, le Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage et la SNSM, la Société Nationale de Sauvetage en Mer sont à l'initiative de ces "portes ouvertes sur la mer". L’occasion aussi de parler de prévention.

Regardez le reportage de Réunion la 1ère : 

La première édition des « portes ouvertes sur la mer » a eu lieu à l’Etang-Salé

Exercice grandeur nature

300 opérations de secours en mer ont lieu chaque année à La Réunion. Elles concernent en majorité des usagers du littoral, des pêcheurs happés par une vague ou des chasseurs sous-marins qui sortent seuls.

Pour donner une idée de comment une intervention en mer se déroule, les agents du Cross et de la SNSM ont procédé à un exercice de sauvetage. Les visiteurs et les baigneurs regardent au loin, les agents eux, prennent au sérieux l’intervention. Un poste de réception d’appels a été installé pour la démonstration. Le 196, le numéro d’urgence pour le sauvetage en mer vient de sonner. Au bout du fil on entend : "C’est un homme de 35 ans, à la mer, à 300 mètres du rivage, face au poste MNS, il dérive vers la droite !". De son côté, le témoin tente de décrire au maximum ce qu’il voit et de répondre avec précision aux questions des agents.

L’opération se déroule en deux phases : "Il y a une première phase pour localiser, on a fait décoller un premier drone, il est allé à la demande du CROSS repérer en mer le secteur, lever un doute sur la zone, on a repéré la personne en difficulté puis on a fait redécoller un deuxième drone, en attendant que les MNS parvienne jusqu’à elle", raconte Jean-Christophe Pillet bénévole à la SNSM.

Quelques conseils

Attention, "une sortie en mer se prépare", prévient Thomas Rostaing. Le directeur du CROSS Sud Océan Indien affirme que ce n’est pas anodin : "Il faut regarder la météo surtout, s’assurer d’avoir tout le matériel de sécurité, regarder si le moteur fonctionne, s’il y a suffisamment de brassières pour tout le monde". Il y a aussi un numéro à retenir : le 196. "Beaucoup de gens appellent les pompiers en cas de problème mais c’est bien le CROSS qu’il faut joindre au 196, c’est un numéro d’urgence gratuit, et si vous êtes à bord du navire, utilisez le canal radio 16 parce que cela vous permet non seulement de joindre le CROSS, mais aussi de vous faire entendre de marins tous autour de vous", détaille Thomas Rostaing.

Pour mener à bien un sauvetage, les agents doivent savoir où vous êtes, combien de personnes sont concernées et ce qu’il vous arrive exactement.  

Du partage

Ces "portes ouvertes sur la mer" permettent aussi à certains de partager leur expérience de vie.

Félix Payet a grandi à l’Etang-Salé dans une famille de pêcheurs, après une carrière de 22 ans, il transmet sa passion à ses deux fils. "Il n’y avait pas de moteur avant, avant on partait à la rame, on pêchait à la main, on descendait à 700 mètres au fond, aujourd’hui les pêcheurs professionnels ont des moulinets", raconte ce passionné. Il ajoute également que les nouvelles règlementations "compliquent tout. Aujourd’hui un jeune quand il sort de l’école, s’il n’a pas les moyens d’acheter un bateau il ne pêche pas", affirme Félix Payet.

Il faut compter entre 60 000 et 100 000 euros pour acheter un bateau de pêche, un investissement qui peut décourager, mais ce n’est pas le cas de Paul, 18 ans, marin pêcheur depuis un an. "Je suis allé au lycée maritime, je ne vois pas beaucoup de jeunes de mon âge dans le milieu. C’est compliqué au niveau de la difficulté du travail, l’école n’est pas très connue malheureusement", note le jeune homme.

Lors de cette journée, les visiteurs ont pu échanger avec les professionnels, mais aussi profiter des différentes animations.