Ces Etats généraux des mobilités visent à recueillir les avis du plus grand nombre de Réunionnais sur les déplacements de demain dans le département. Une grande consultation citoyenne qui s'impose, défendent les élus réunionnais, au vu du réseau routier déjà presque totalement asphyxié.
La démarche reste inédite puisqu'il est demandé aux Réunionnais de co-construire un projet. Lancée le 9 mai dernier, cette phase de consultation doit s'achever ce dimanche 23 juillet et à l'heure actuelle, 8 650 contributions ont déjà été recensées. Une participation des Réunionnais qui est donc relativement importante.
"La voiture individuelle n'est pas un choix mais une obligation"
Pour les usagers, c'est véritablement l'occasion de proposer des axes de réflexions sur de nouveaux modes déplacements à la Réunion. Car, comme le défend, Patrice Boulevard, le vice-président de la Région en charge des mobilités durables, la voiture n'a pas d'avenir.
"Les Réunionnais nous ont déjà dit que la voiture individuelle n'était pas un choix pour eux, c'est une obligation et ils n"ont pas d'autres choix de mobilité. Cela démontre bien que le problème de la voiture sur notre territoire c'est le manque d'offres de transport alternatifs", argumente l'élu de la Région.
Un rapport puis une feuille de route constituée par une assemblée citoyenne
A l’issue de cette première phase de consultation, la commission nationale du débat public prendra le relais pour produire un rapport. Ce qui permettra ensuite à une assemblée citoyenne de constituer une feuille de route pour les mobilités sur notre territoire.
"L'objectif est de garantir la transparence et l'information au public", souligne Dany Gicquiaud, garante de la commission nationale du débat public. "Cette feuille de route, il faut qu'elle soit incontestable puisque les citoyens apporteront leur pierre à cet édifice", réagit la présidente de Région Huguette Bello.
Revoir la réaction d'Huguette Bello sur Réunion La 1ère :
La Région en faveur de la mise en place d'un réseau ferré
Huguette Bello milite en faveur du réseau ferré. "Nous voulons des transports qui soient rapides, résume-t-elle. On a toujours dit que c'était une erreur monumentale que d'avoir abandonné le tram-train. Aujourd'hui, nous sommes à l'écoute des Réunionnais et ce ne sont pas les ministres qui vont nous dire ce qui est bon pour nous. Ce sont les Réunionnais qui disent ce qui est bon pour eux !"
La présidente de Région évoque les 100 milliards d'euros du plan de relance de l'Etat pour le ferroviaire d'ici 2040, qui est susceptible de concerner La Réunion. Reste à espérer que toute cette machine consultative aboutira réellement à des résultats concrets et non à de nouvelles annonces creuses.