Filière avicole : l’Urcoopa se bat pour reprendre le contrôle de l’abattoir Evollys

L'abattoir de volailles Evollys à L'Etang-Salé
Débouté la semaine dernière par le tribunal de commerce, l’Urcoopa n’abandonne pas son projet de reprise en main d’Evollys .L’Union Réunionnaise des coopératives agricoles mise sur un recours pour écarter le groupe Eleveurs Duchemann-Grondin, accusé de privilégier ses propres intérêts à ceux de la filière.

Le coopératif contre capitalistique. Le choc de deux modèles, c’est ainsi que l’Urcoopa présente le conflit qui l’oppose au groupe EDG dans le projet de reprise en main de l’abattoir Evollys à Etang-Salé.
L’union des coopératives agricoles s’estime d’ailleurs confortée par le recours déposé par l’administrateur judiciaire, après la décision rendue le 14 novembre, qui a conforté les Eleveurs Duchemann-Grondin à la gouvernance de l’abattoir.

L’Urcoopa pour la défense du modèle coopératif

Il ne s’agit pas d’un combat de coqs assure Henri Lebon, en référence aux titres de certains articles de presse qui relatent le combat judicaire entre le groupe Urcoopa et l’EDG de Cédric Duchemann. Le président du groupe Urcoopa rappelle qu’il ne poursuit qu’un seul but, la défense du modèle coopératif qu’il oppose au modèle capitaliste où « les richesses et des outils de productions  sont aux mains d’un seul groupe ».
Un avis partagé par Alain Dambreville,le président de la fédérations des coopératives agricoles de La Réunion estime qu’il y a un risque de disparition des célevages dans les secteurs reculés comme Salazie ou Saint-Philippe.

Dans le modèle coopératif, le prix de l'aliment est identique sur l'ensemble du territoire alors qu’avec une approche capitaliste, je pourrais facturer moins cher à Cambaie et plus cher à St-Philippe à cause des coûts logistiques

Alain Dambreville

Certains salariés de l’abattoir soutiennent le groupe Duchemann-Grondin


Cédric Duchemann lui, affirme qu’il défend la production locale et qu’il faut faire front commun face aux importations, le véritable ennemi de la filière de production de volailles selon lui.
Il a le soutien d’une partie des salariés de l’abattoir. Certains avaient manifesté pour dire leur inquiétude en cas de reprise en main de leur société par l’Urcoopa. Des craintes sans fondement selon le secrétaire du CSE du groupe Urcoopa qui met en avant la qualité du dialogue social dans l'union des coopératives.


Le recours déposé par l’administrateur judiciaire devrait permettre un nouvel examen du litige dans les prochaines semaines. Le patron du groupe Urcoopa espère une décision en début d’année.